CABASSUD Jean, Eugène

Par Antoine Olivesi, Jean-Louis Ponnavoy

Né le 17 mars 1899 à Grans (Bouches-du-Rhône), mort en action à Marseille (Bouches-du-Rhône) le 24 août 1944 ; cheminot ; militant communiste et syndicaliste ; résistant des FFI.

Jean Cabassud était né d’un père boulanger. Il se maria le 17 juin 1924 avec Marie Alphonsine Blanc dont il eut un enfant. Il était cheminot à Marseille au cours des années 1930 et travaillait comme manœuvre spécialisé aux ateliers du Matériel de Marseille-Prado. La CGT clandestine s’était reconstituée aux ateliers sous l’impulsion du parti communiste et lança l’appel à la grève insurrectionnelle le 19 août 1944. Militant communiste et syndicaliste, résistant, Jean Cabassud participa au combat avec le groupe du Prado et les milices patriotiques et ses camarades André Apack, Fernand Bonnefoy, Pierre Chabaud et François Torrès. Il fut tué comme eux pendant les combats de la Libération de Marseille, le 24 août 1944 en attaquant le fortin que les Allemands avaient édifié sur l’esplanade du Racati, près de la gare Saint-Charles. Leur voiture conduite par Fernand Bonnefoy s’écrasa contre un immeuble. Le nom de Jean Eugène Cabassud a été donné à la traverse de la Romane.
Il obtint la mention « Mort pour la France » dossier SHD Caen AC 21 P 36387 (nc) et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI), dossier SHD Vincennes GR 16 P 199143 (nc).
Son nom figure sur le monument aux morts de la SNCF devant la gare Saint-Charles, place Narvik, sur l’ancienne plaque commémorative des ateliers de Marseille-Prado, sur une stèle du plateau de la gare Saint-Charles, rue Guibal, à Marseille (1er arr.) et sur la plaque aux FTP apposée place Castellane, à Marseille (6e arr.) (Bouches-du-Rhône).

Un boulevard Jean-Eugène-Cabassud se trouve à Marseille (10e arr.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1690, notice CABASSUD Jean, Eugène par Antoine Olivesi, Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 20 février 2022.

Par Antoine Olivesi, Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Arch. Communales de Marseille, listes électorales de 1939. — Délibérations du conseil municipal de Marseille, 19 juillet 1945. — André Négis, Marseille sous l’Occupation, p. 292. — Témoignage de M. Vacca.— Notice sans auteur dans Cheminots victimes de la répression Mémorial 1940-1945, sous la dir. de Thomas Fontaine, Perrin/SNCF, Paris, 2017.— Robert Mencherini Cheminots en Provence. Les années de guerre, 2012.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable