ROUSTAN Lucien, Émile, Marius

Par Jean-Marie Guillon

Né le 24 novembre 1913 à Lambesc (Bouches-du-Rhône), exécuté sommairement le 14 juillet 1944 à Cadenet (Vaucluse) ; journalier ; Front national.

Cadenet, monument aux fusillés du 14 juillet 1944
Cadenet, monument aux fusillés du 14 juillet 1944

Fils de Jules Roustan et de Cécile Gros, journalier, habitant Lambesc, Lucien Roustan appartenait au Front national. Vraisemblablement dénoncé comme ayant participé à la mobilisation résistante de juin, à l’initiative de l’ORA, il fut arrêté dans la nuit du 10 au 11 juillet 1944 avec sept autres personnes, par les hommes de la 8e compagnie Brandebourg (groupe Heinrich) et conduit à leur siège, l’hôtel Splendid de Cavaillon (Vaucluse), qui leur servait aussi de prison et de lieu d’interrogatoires, souvent accompagnés de sévices. Le 14 juillet 1944, il fit partie des neuf prisonniers, dont trois autres Lambescois arrêtés avec lui (Abel Allemand, Henri Fabre et Augustin Gay), extraits de l’hôtel Splendid qui furent embarqués par les groupes Heinrich et Sohn partant en expédition contre le maquis de Lourmarin (Vaucluse). Ils furent fusillés, sur la route, deux par deux, non loin du village de Cadenet où furent arrêtés, au petit matin, d’autres résistants. L’un des prisonniers, Jean Boyer, parvint à s’échapper et témoignera plus tard des circonstances de l’exécution. Lucien Roustan fut abattu au quartier de La Meilhère. Il choisit d’être exécuté avec son camarade d’école primaire Abel Allemand.
Il fut décoré à titre posthume de la Croix de guerre et de la Médaille de la Résistance le 24 avril 1946.
Un monument à la mémoire des fusillés de Cadenet fut inauguré le 14 juillet 1945.
Voir Site d’exécution de Cadenet

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article169078, notice ROUSTAN Lucien, Émile, Marius par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 26 décembre 2014, dernière modification le 9 octobre 2021.

Par Jean-Marie Guillon

Cadenet, monument aux fusillés du 14 juillet 1944
Cadenet, monument aux fusillés du 14 juillet 1944

SOURCES : Arch. Dép. Gard, 3 U 7 252 (cour de justice de Nîmes, dossier Paolino). ⎯ Arch. dép. BdR 9 W 43. ⎯ Mémoire des Hommes SHD Vincennes GR 16 P 524872 (nc).— Claude Arnoux, Maquis Ventoux, quelques pages de la Résistance en Vaucluse, Avignon, Les Presses Universelles, 1974. ⎯ Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002. ⎯ Madeleine Baudoin, Témoins de la Résistance en R2, intérêt du témoignage en histoire contemporaine, Aix-en-Provence, thèse d’Histoire, Université de Provence (Aix-Marseille I), 1977. ⎯ Jean Boyer (Dr), Aux portes de l’ombre, Valbonne, Éd. « L’Etoile du sud », 2003. ⎯ Louis Coste (dir.), La Résistance du pays d’Apt, de la Durance au Ventoux. Historique, Apt, 1974, rééd. 1982. ⎯ Éric Roche, « Le Maquis de Sainte-Anne 6-12 juin 1944. Recueil », 2012 (site maquis-sainteanne.fr).⎯ Vaucluse 44, l’année de la liberté retrouvée. Aspects de la Résistance et de la Libération, Avignon, ONAC-Mission du 60e anniversaire des Débarquements et de la Libération de la France-Département du Vaucluse, 2004. ⎯ Guillaume Vieira, La répression de la Résistance par les Allemands à Marseille et dans sa région (1942-1944), Aix-en-Provence, thèse d’histoire, Université d’Aix-Marseille, 2013.— À consulter ultérieurement : SHD Vincennes GR 16 P 524872 :

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