GRIMAUD Armel

Né le 20 août 1913 à Orgon (Bouches-du-Rhône), exécuté le 5 juillet 1944 à Monieux (Vaucluse) ; expéditeur ; résistant.

Fils de Maximin Grimaud et de Léontine Étienne, marié à Lucie Calabrese, Armel Grimaud résidait à Cavaillon (Vaucluse) où il était expéditeur. Il fut arrêté le 26 juin 1944 à la porte du café, Le Cabaret provençal, par les hommes de la 8e compagnie du 3e régiment de la Division Brandebourg dont un détachement avait pour cantonnement l’hôtel Splendid. Il fut conduit à l’extérieur de la localité, au Moulin de Bel-Air, route de Robion où furent rassemblées également trente et une personnes arrêtées dans un cercle de jeu clandestin. Interrogés, frappés par les hommes du caporal Heinrich, ces hommes furent presque tous libérés au bout de trois jours, non sans devoir encore promettre de l’argent à leurs agresseurs. Armel Grimaud, qui aurait été dénoncé par l’antenne de la Geheim Feldpolizei d’Avignon (Vaucluse) pour avoir pris à la mairie des tickets de rationnement et des cartes pour le maquis, fut torturé. Il fit partie du groupe de huit prisonniers que le groupe Heinrich conduisit le 5 juillet sur le territoire de la commune de Monieux pour les exécuter. Selon les habitudes de la compagnie, cette exécution accompagnait l’attaque du maquis installé près de la chapelle du hameau des Abeilles. Alors que les maquisards avaient pu s’échapper, les prisonniers furent abattus dans la maison qui les abritait au lieu-dit La Gabelle et qui fut incendiée. C’est le 20 octobre 1944 que leurs corps furent retrouvés dans les décombres. Leurs obsèques eurent lieu le 1er novembre suivant en présence d’une foule considérable venue de tout le Vaucluse.
Une stèle fut érigée par la ville de Cavaillon sur les lieux du drame.

Voir Site d’exécution Monieux (Vaucluse)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article169127, notice GRIMAUD Armel, version mise en ligne le 27 décembre 2014, dernière modification le 3 septembre 2019.

SOURCES : Arch. dép. Gard, 3 U 7 252 (cour de justice de Nîmes, dossier Paolino). ⎯ Arch. privées, fonds Pétré, Livre noir pour la XVe Région, Service des recherches de crimes de guerre ennemis, 4 juillet 1945.— Cavaillon 1944. De l’ombre à la liberté, exposition Arch. municipales, août 2015 (Catalogue_expo_ombre_a_liberte-bd.pdf). ⎯ Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002.— Jean Giroud, Cavaillon se souvient 1939-1945, sl, rééd. 2015.— Guillaume Vieira, La répression de la Résistance par les Allemands à Marseille et dans sa région (1942-1944), Aix-en-Provence, thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 2013.

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