VINCENT Félicien

Par Jean-Marie Guillon

Né le 11 juillet 1899 à Lyon (Rhône), VIe arrondissement, exécuté par les troupes allemandes le 20 juillet 1944 à Robion (Vaucluse) ; cafetier ; résistant FFI.

Fils de Marius Vincent et d’Eugénie Farge, marié à Fortunée Testa, cafetier à Lambesc (Bouches-du-Rhône), il fut vraisemblablement dénoncé comme ayant participé à la mobilisation résistante de juin. Arrêté dans la nuit du 10 au 11 juillet 1944 avec sept autres personnes par les hommes de la 8e compagnie Brandebourg (groupe Heinrich), il fut conduit à leur siège, l’hôtel Splendid de Cavaillon (Vaucluse). Son corps fut retrouvé dans le charnier de Robion, au quartier Saint-Jullian, à la périphérie du village, le 15 septembre 1944 avec huit autres corps dans une fosse et un autre dans une fosse à part. Certaines des victimes furent enterrées alors qu’elles étaient encore vivantes. Ces résistants ou otages avaient été extraits le 19 juillet au soir de l’hôtel Splendid de Cavaillon où ils étaient enfermés, et sans doute exécutés le lendemain, 20 juillet 1944, par les hommes des groupes Sohn et Heinrich, qui accompagnaient une colonne allemande partie du village proche des Taillades (Vaucluse) où se trouvait le commandement du 85e corps d’armée allemand (groupement Kniess) dont dépendait la compagnie Brandebourg. Cette colonne se rendit ensuite dans les Alpes-de-Haute-Provence pour attaquer le maquis de Bayons.
Homologué interné résistant, il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 11 juillet 1958.

Voir Site d’exécution Robion (Vaucluse)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article169134, notice VINCENT Félicien par Jean-Marie Guillon , version mise en ligne le 27 décembre 2014, dernière modification le 9 octobre 2021.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Arch. dép. Gard, 3 U 7 252 (cour de justice de Nîmes, dossier Paolino). ⎯ Arch. dép. BdR 9 W 43. ⎯ Mémoire des Hommes SHD Caen AC 21 P 625899 et Vincennes GR 16 P 596166 (nc). — Arch. privées, fonds Pétré, Livre noir pour la XVe Région, Service des recherches de crimes de guerre ennemis, 4 juillet 1945. ⎯ Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002. ⎯ Aimé Autrand, Le département du Vaucluse de la défaite à la Libération : mai 1940-25 août 1944, Avignon, Éd. Aubanel, 1965. ⎯ Madeleine Baudoin, Témoins de la Résistance en R2, intérêt du témoignage en histoire contemporaine, Aix-en-Provence, thèse d’Histoire, Université de Provence (Aix-Marseille I), 1977. ⎯ Éric Roche, « Le Maquis de Sainte-Anne 6-12 juin 1944. Recueil », 2012 (site maquis-sainteanne.fr).⎯ Guillaume Vieira, La répression de la Résistance par les Allemands à Marseille et dans sa région (1942-1944), Aix-en-Provence, thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 2013. — À consulter ultérieurement : Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 596166 et Caen AVCC/ AC 21 P 625899

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