BONNAUD Marius

Par Jean-Marie Guillon

Né le 9 avril 1909 à Tarascon (Bouches-du-Rhône), exécuté le 15 ou le 16 août 1944 à Robion (Vaucluse) ; gardien de la paix ; résistant.

Robion (Vaucluse), monument aux résistants exécutés
Robion (Vaucluse), monument aux résistants exécutés

Originaire de Cadenet (Vaucluse), Marius Bonnaud, gardien de la paix à Cavaillon (Vaucluse), fut arrêté le 15 août 1944, vraisemblablement par des éléments de la 8e compagnie Brandebourg, dont une partie provenait du Parti populaire français (PPF) de Marseille (Bouches-du-Rhône). Il fut conduit dans la localité voisine des Taillades, au Moulin Gamboni où cantonnait le détachement et fut torturé, notamment à l’eau bouillante, sous les yeux d’une famille arrêtée le même jour et libérée par un officier supérieur allemand. Son corps fut retrouvé non loin, dans le charnier de Robion, au quartier Saint-Jullian, à la périphérie du village, le 15 septembre 1944. Il se trouvait dans une fosse séparée de la fosse principale, pieds et mains attachés avec du fil de fer. Il ne fut identifié par le tribunal d’Avignon (Vaucluse) que le 14 juin 1956. Selon l’historien local Jean Giroud, il aurait été arrêté le 15 août « pour avoir averti des hommes de la présence des Allemands », mené au moulin Gamboni aux Taillades (Vaucluse), siège du quartier général du 85e corps d’armée allemand (groupement Kniess), avant d’être exécuté à Robion.
Neuf autres corps étaient dans une autre fosse. Ces résistants ou otages avaient été extraits le 19 juillet au soir de l’hôtel Splendid de Cavaillon où ils étaient enfermés, et sans doute exécutés le lendemain, 20 juillet 1944, par les hommes des groupes Sohn et Heinrich, avant de partir avec une colonne allemande pour les Alpes-de-Haute-Provence.
Une plaque à la mémoire de Marius Bonnaud a été apposée dans le commissariat de Cavaillon.

Voir Site d’exécution Robion (Vaucluse)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article169141, notice BONNAUD Marius par Jean-Marie Guillon , version mise en ligne le 27 décembre 2014, dernière modification le 12 avril 2020.

Par Jean-Marie Guillon

Robion (Vaucluse), monument aux résistants exécutés
Robion (Vaucluse), monument aux résistants exécutés

SOURCES : Arch. dép. Gard, 3 U 7 252 (cour de justice de Nîmes, dossier Paolino). ⎯ Arch. privées, fonds Pétré, Livre noir pour la XVe Région, Service des recherches de crimes de guerre ennemis, 4 juillet 1945.— Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002.— Aimé Autrand, Le département du Vaucluse de la défaite à la Libération : mai 1940-25 août 1944, Avignon, Éd. Aubanel, 1965.— Madeleine Baudoin, Témoins de la Résistance en R2, intérêt du témoignage en histoire contemporaine, Aix-en-Provence, thèse d’Histoire, Université de Provence (Aix-Marseille I), 1977.— Jean Giroud, Cavaillon se souvient 1939-1945, sl, rééd. 2015.— Guillaume Vieira, La répression de la Résistance par les Allemands à Marseille et dans sa région (1942-1944), Aix-en-Provence, thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 2013. — Introuvable sur le site Mémoire des Hommes.

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