BARCION Maurice alias BARTHOU Maurice, Claude

Par Jean-Marie Guillon

Né le 1er juillet 1918 à Alger (Algérie), exécuté le 1er juillet 1944 à Saint-Saturnin-d’Apt (Vaucluse) ; vendeur-démonstrateur ; maquisard Armée secrète (AS).

Né selon les sources à Alger ou à Salonique, fils d’Henri Barcion et de Gilda Pétilon, Maurice Barsion vécut à Alger puis à Nice (Alpes-Maritimes) avant de s’installer à Cavaillon (Vaucluse). Il travaillait à Nice comme employé de commerce. Membre de la Résistance vauclusienne, il prit le maquis où il était chef de groupe sous les ordres du sous-lieutenant Guy Planchenault de la Morinière*. Il fut arrêté à Cavaillon (Vaucluse) le 26 juin 1944 avec son ami Isaac Molho dit Pierre Mollot et exécuté avec lui à l’aube du 1er juillet 1944 au lieu-dit « Les Boucanes » avec quatre autres prisonniers de la 8e compagnie Brandebourg, tirés de l’hôtel Splendid de Cavaillon qui lui servait de siège et de prison. Cette exécution précéda l’attaque des maquis du secteur par des soldats allemands et des éléments de la 8e compagnie Brandebourg. Quatre maquisards furent abattus à la ferme de Gayéoux, dont le chef de groupe de Maurice Barthou. Trois autres, ainsi que Paulette Nouveau*, épouse du chef de la section Koenig, pris à la ferme de Berre, dont la propriétaire, Blanche Gaillard*, fut abattue, furent exécutés l’après-midi sur la place du village de Saint-Saturnin. Les corps de Maurice Barthou et de ses camarades – Isaac Molho*, Albert Rouzeau* et deux inconnus - furent retrouvés le 10 juillet. Ils furent inhumés le 18. Son corps fut transféré au cimetière israélite de la Timone, continguë au cimetière Saint-Pierre de Marseille (Bouches-du-Rhône).
Une stèle a été érigée sur les lieux du massacre. Un monument aux « 14 martyrs du 1er juillet » fut inauguré le 4 novembre 1945 sur la place de Saint-Saturnin.

Voir Site d’exécution Saint-Saturnin-les-Apt et environ

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article169150, notice BARCION Maurice alias BARTHOU Maurice, Claude par Jean-Marie Guillon, version mise en ligne le 27 décembre 2014, dernière modification le 13 août 2019.

Par Jean-Marie Guillon

SOURCES : Arch. Justice militaire, Dossier Frey, Ronglin, Bossy, etc., rapport du 16 janvier 1946. ⎯ Arch. dép. Gard, 3 U 7 252 (cour de justice de Nîmes, dossier Paolino). ⎯ Arch. dép. Vaucluse 6 W 14. ⎯ Arch. privées, fonds Pétré, Livre noir pour la XVe Région, Service des recherches de crimes de guerre ennemis, 4 juillet 1945. — Claude Arnoux, Maquis Ventoux, quelques pages de la Résistance en Vaucluse, Avignon, Les Presses Universelles, 1974. — Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002. — Aimé Autrand, Le département du Vaucluse de la défaite à la Libération : mai 1940-25 août 1944, Avignon, Éd. Aubanel, 1965. — Madeleine Baudoin, Témoins de la Résistance en R2, intérêt du témoignage en histoire contemporaine, Aix-en-Provence, thèse d’Histoire, Université de Provence (Aix-Marseille I), 1977. — Louis Coste (dir.), La Résistance du pays d’Apt, de la Durance au Ventoux. Historique, Apt, 1974, rééd. 1982. — Jean Giroud, Cavaillon se souvient 1939-1945, sl, rééd. 2015.— Fernand Jean, J’y étais. Récits inédits sur la Résistance au pays d’Apt, Cavaillon, Association des médaillés de la Résistance du Vaucluse, 1997. — Jean-Paul Jouval, Mémorial des victimes des communes du canton d’Apt. Seconde Guerre mondiale, Indochine, Algérie, Apt, Le Souvenir français, 2017, p. 35.— Saint-Saturnin-les-Apt se souvient… 1944-1994, Cavaillon, Municipalité de Saint-Saturnin et comité du cinquantenaire, 1994. — Vaucluse 44, l’année de la liberté retrouvée. Aspects de la Résistance et de la Libération, Avignon, ONAC-Mission du 60e anniversaire des Débarquements et de la Libération de la France-Département du Vaucluse, 2004. — Guillaume Vieira, La répression de la Résistance par les Allemands à Marseille et dans sa région (1942-1944), Aix-en-Provence, thèse de doctorat, Université d’Aix-Marseille, 2013.— Jean Giroud, Cavaillon se souvient 1939-1945, sl, rééd. 2015.

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