PLANCHENAULT de la MORINIÈRE Guy, Roger, Marie

Fils de Jules Planchenault de la Morinière et de Madeleine Bienaimé, élevé dans un milieu très catholique, Guy Planchenaud de la Morinière avait le grade de sous-lieutenant. Réfractaire au Service du travail obligatoire, il avait été recruté pour garder les collections du Musée Calvet d’Avignon (Vaucluse), entreposées au château de Javon (commune de Lioux, Vaucluse), en compagnie de quatre autres réfractaires. Il dirigeait un groupe de maquisards encerclés par les soldats allemands dans la ferme de Gayéoux, sur le territoire de Saint-Saturnin. Il fut abattu par un éclat grenade avec Lucien Cespo*, Lucien Moulinas* et Roger Moreau* en tentant de s’enfuir. Son corps fut inhumé au cimetière de Saint-Saturnin-d’Apt.
Depuis l’aube de ce 1er juillet 1944, la Wehrmacht et des éléments de la 8e compagnie Brandebourg attaquaient les maquis, guidés par une jeune fille d’origine polonaise qui avait frayé avec des maquisards avant de rejoindre les « Brandebourgeois ». Le même jour, cinq résistants prisonniers de la 8e compagnie Brandebourg furent exécutés sur le territoire de la commune, une fermière, qui hébergeait et ravitaillait le maquis fut abattue et trois maquisards ainsi que l’épouse du chef de la Résistance locale furent fusillés sur la place de Saint-Saturnin. Guy Planchenault, qui reçut le titre de « Mort pour la France », fut décoré de la Croix de guerre avec palme à titre posthume. Sa famille fit éditer à sa mémoire un livret avec la citation qui accompagnait sa décoration et un petit texte, intitulé « Pensées », où il écrivait en juillet 1943 : « Quant à moi, j’ai la gorge serrée d’amour quand j’entends parler de ma Patrie. Je n’accepterais pas de travailler sordidement pour elle, mais je voudrais mourir pour elle dans un combat glorieux corps à corps avec ceux qui l’attaquent… » et « J’ai deux idéals : mon Pays et ma Religion. Les deux marchent ensemble ».
Après la Libération, plusieurs stèles commémoratives furent érigées, dont une à Gayéoux, et un monument aux « 14 martyrs du 1er juillet » fut inauguré le 4 novembre 1945 sur la place de l’exécution à Saint-Saturnin.

Voir Site d’exécution Saint-Saturnin-les-Apt et environ