BLANC Léon, Marcellin

Fils d’Henri Blanc, cultivateur, et de Thérèse Arniaud, sans profession, célibataire, Léon Blanc résidait dans la commune où il était né, hameau du Boisset. Il était cultivateur et journalier agricole. Mobilisé du 4 mai 1917 au 23 octobre 1919, il avait mobilisé à nouveau du 27 septembre 1939 au 25 juin 1940.
Il intégra la SAP le 1er novembre 1943 sous le matricule AC 154 F. Il travaillait pour la famille Roux, à la ferme du Castellet, près du hameau de Saint-Jean-de Sault (commune de Sault), haut lieu des opérations aériennes de ce secteur, le plus important de la région en ce domaine. Sur le terrain Spitfire une opération pick-up se déroula dans la nuit du 10 au 11 août 1944, permettant l’arrivée de vingt-huit personnalités de la Résistance dont le futur préfet de Paris Charles Luizet et le commissaire régional de la République dans le Nord, Francis-Louis Closon (qui témoignera de ce drame). L’opération conduite avec un Dakota venant de Bari permit aussi de récupérer des aviateurs alliés abattus dans la région et acheminés là par les résistances locales. Le 11 août au petit matin, des militaires allemands appartenant au commando de chasse attaché au 85e Corps d’armée dont l’état-major se trouvait aux Taillades (Vaucluse) investissaient la ferme du Castellet. Le propriétaire de la ferme, Gustave Roux*, membre de la SAP et ses coupeurs de lavande, Léon Blanc et Jean Fautrero*, en train de distiller, furent abattus en représailles. Une stèle fut érigée sur les lieux du drame et une plaque à la mémoire de Léon Blanc fut posée sur sa maison du Boisset. Il faut homologué à titre posthume chargé de mission de 3e classe assimilé à sous-lieutenant le 26 mai 1948.
Voir Site d’exécution Sault (Vaucluse)