BOUSSO Victor, François, Marie

Fils de Jean, Marie Bousso et de Marie, Perrine Quellard, aubergistes, l’abbé Victor Bousso, curé d’Ouilly-le-Tesson (Calvados) depuis 1933, était un homme énergique. Cet ancien missionnaire dans le Grand Nord canadien avait gardé le goût de l’action. Il appartint au groupe de résistance du docteur Derrien, d’Argences (Calvados), affilié d’abord à l’Organisation civile et militaire (OCM), puis à l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA) depuis le début de l’année 1944.

L’abbé Bousso ne manquait jamais une occasion de contacter les jeunes réfractaires au Service du travail obligatoire (STO), qui pullulaient dans les fermes des environs, pour les inciter à entrer en lutte contre l’occupant. Mais la trahison d’un membre du groupe provoqua son démantèlement quelques jours avant le Débarquement. Victor Bousso fut arrêté dans son église le 2 juin 1944 et conduit à la maison d’arrêt de Caen. Quatre jours plus tard, il figurait parmi les dizaines de patriotes exécutés par la Gestapo, au moment même où les Alliés prennaient pied sur la terre normande.

Inhumé dans la cour de la maison d’arrêt de Caen, son corps n’a jamais été retrouvé. Son nom figure sur les monuments aux morts de Saint-Congard et Ouilly-le-Tesson, ainsi que sur le monument des fusillés de Caen.

La mention "Mort pour la France" lui a été attribuée.