BLOCH René, Mechoulan, dit RENÉ-BLOCH

Fils d’un rabbin, Bloch, élevé dans la religion juive, ne pratiquait plus. Après des études au lycée de Nancy, il obtint sa licence à la Faculté de Droit de Paris vers 1902 et son doctorat en droit vers 1904. Il effectua son service militaire dans l’infanterie à Nancy. Avocat en 1904, inscrit au barreau de Paris, il avait épousé une avocate, Odette Cahen à Paris (XVIIe) en mars 1920. Ils eurent trois enfants.
Bloch adhéra au Parti socialiste français en 1902 et avec lui entra dans la SFIO en 1905. Il était très lié avec Uhry et avec Renaudel. Mobilisé comme lieutenant dans l’Infanterie en 1914, blessé, fait prisonnier, interné en Suisse en 1917 à la suite d’un échange de prisonniers, affecté à Tunis, il fut démobilisé en 1919.
Avocat à la Cour d’appel, Bloch exerçait son activité professionnelle en liaison avec la CGT dans les Conseils de prud’hommes. Il devint conseiller juridique de la CGT dans les années 1920 et le resta jusqu’à la guerre. Il était notamment le co-fondateur avec Charles Strauss de la Revue des Conseils de Prud’hommes. Il écrivit de nombreux ouvrages de juridictions sociales (voir bibliographie) et des brochures militantes. Ainsi, membre de la Ligue des droits de l’homme, il publia pour son compte en 1922, une brochure de 47 pages : Une révision qui s’impose. L’affaire Jacques Landau.
Dans la SFIO, il devait militer dans le courant de la Vie socialiste et était abonné à cette revue. Il était en outre franc-maçon et demeurait dans le XVIIe arr.
Candidat de la SFIO dans le XVIIIe arr. de Paris (3e circonscription, Goutte d’or, La Chapelle) aux élections législatives, il obtint en avril 1928, 3 006 voix sur 17 704 inscrits et en mai 1932, 1 250 voix sur 16 925 inscrits.
En outre, candidat aux élections municipales dans le quartier de la Goutte d’Or (XVIIIe arr.), il obtint en mai 1925, 2 182 voix et mit en ballottage Louis Sellier, conseiller communiste sortant.
Selon son fils, il n’aurait pas quitté la SFIO lors de la scission de 1933 et en était membre à la veille de la guerre. Il ne semble pas que ce soit lui qui ait été candidat de la SFIO aux élections législatives de 1936 dans le VIIe arr. (1re circonscription). Ce Bloch obtint le 26 avril 1936, 805 voix sur 9 688 inscrits.
Il fut mobilisé comme commandant de justice militaire. Resté à Paris pendant l’Occupation, il fut arrêté le 12 août 1943 et déporté le 2 septembre 1943. Il mourut en déportation.