Par Dominique Tantin
Né le 10 mai 1924 à Montcresson (Loiret), fusillé le 25 février 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; électricien.
Domicilié chez sa marraine Madame Le Marchand 1 rue de Paris à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine), Alain Descarroirs fut arrêté dans le département de la Seine par un service et à une date non renseignés. Il fut condamné à mort le 21 février 1944 pour « détention illégale d’armes et de munitions » par le tribunal militaire de la Feldkommandantur du Gross Paris siégeant rue Boissy-d’Anglas et fusillé au fort du Mont-Valérien le 25 février à 16 h 07.
L’aumonier militaire allemand Franz Stock nota à son sujet dans son journal qu’avant son exécution, il « écrivit tout tranquillement ses lettres, écriture splendide, les adresses sur l’enveloppe sont comme peintes. S’est confessé et a communié, jeune ! Souhaitait ne pas avoir les yeux bandés, mais on les lui banda malgré tout. Au dernier moment, il arracha le bandeau et sourit. Je priais avec lui, puis il dit « Vous êtes chic ! » et voulut me serrer dans ses bras. Il a regardé la mort dans les yeux, sourire aux lèvres. Enterré à Ivry ! ».
Il fut déclaré « Mort pour la France » par le secrétariat général aux Anciens Combattants le 6 novembre 1945. Son nom figure sur le monument commémoratif du Mont-Valérien.
Par Dominique Tantin
SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. — Franz Stock, Journal de guerre. Ecrits inédits de l’aumônier du Mont-Valérien, Éditions du Cerf, Paris 2017 (notes de Jean-Pierre Ravery).