ANCEL Olivier, Lucien, Charles (pseudo « Félicien »)

Fils de Léonard Ancel, peintre en bâtiment, et de Delphine Nicolas, sans profession, Olivier Ancel, artisan-peintre en bâtiment, s’était marié le 18 novembre 1929 à Nogent-sur-Seine (Aube) avec Gaëtane Olga Cochard, brassière. Dès 1941, il fit partie du Front national de l’Aube qu’il organisa dans le secteur Trainel-Nogent. En 1943, au sein des FTP, il organisa la fabrication de faux-papiers et l’hébergement de militants clandestins et de réfractaires, placés dans des fermes. Devant l’afflux de réfractaires, il constitua de petits maquis dans les bois et s’efforça de les armer. Arrêté et interrogé par la Milice, il fut relâché mais, se sentant surveillé, il quitta au début 1944 la région nogentaise pour Paris. En mars 1944, Olivier Ancel fut pris en charge par Nicolas Solivellas, interrégional-maquis au sein du Service National Maquis, et affecté dans l’Yonne en compagnie de deux autres résistants de l’Aube, André Pautras et Jacques Jeanny. Sous le pseudonyme de « Félicien », Olivier Ancel, installé dans une ferme près du village de Lalande, au sud de Toucy, devint le responsable départemental du Service National Maquis qui, au printemps 1944, mit en place plusieurs maquis importants en Puisaye.

Le 4 juillet 1944, Olivier Ancel, Jacques Jeanny et André Pautras furent arrêtés à Lalande par les Allemands, sans doute à la suite d’une dénonciation. Incarcérés à la prison d’Auxerre, ils furent transférés le 26 juillet à la prison de Dijon en compagnie de Marcel Choupot, chef de l’état-major départemental FFI de l’Yonne, arrêté le 17 juillet à Auxerre. Olivier Ancel fut exécuté avec Choupot, Jeanny et deux autres résistants le 21 août à Daix, près de Dijon. Leurs corps, inhumés dans le cimetière de la commune, ne furent identifiés qu’en janvier 1945 par Nicolas Solivellas. André Pautras a été fusillé à Saint-Georges-sur-Baulche le 20 août 1944.

Une stèle érigée à Daix porte les noms d’Olivier Ancel, Marcel Choupot et Jacques Jeanny. Son nom figure également sur la stèle commémorative, à Nogent-sur-Seine (Aube). Olivier Ancel a reçu à titre posthume la carte CVR et la médaille de la Résistance.

Olivier Ancel a reçu la mention « Mort pour la France » en mai 1946.