BLOOTACKER Georges, Achille

Par Madeleine Singer

Né le 22 avril 1901 à Lille (Nord), mort le 9 novembre 1959 à Lille ; attaché de direction bancaire ; président-fondateur du Syndicat CFTC du personnel des banques de Lille, vice-président de la Fédération française des syndicats de banques, établissements financiers et caisses d’épargne de 1954 à 1956, membre du comité central d’entreprise du Crédit Lyonnais de 1946 à 1959.

[Arch. privées Madeleine Singer]

Georges Blootacker était l’unique enfant d’Alphonse, Georges Blootacker, garçon boulanger, qui avait épousé Valentine, Edma Vercaigne, ménagère. Les parents étaient tous deux catholiques et pratiquaient régulièrement leur religion. Georges Blootacker fréquenta à Lille une école primaire tenue par les Frères de l’éducation chrétienne ; il fit sa communion solennelle et obtint le certificat d’études primaires supérieures en 1912 et 1913. Il poursuivit ses études dans cette école jusqu’en juillet 1914. Le 24 octobre 1914, il se réfugia avec ses parents à Versailles (Seine-et-Oise, Yvelines) ; son père, sujet belge naturalisé français, était réformé et travailla au château de Versailles. Georges entra à l’école libre Saint-Louis à Versailles, dont il eut le diplôme de fin d’études en 1915. Il fut employé le 1er août 1916 à l’agence de Versailles du Crédit Lyonnais et affecté au service de la correspondance et du Portefeuille. Le 1er février 1919, il fut à sa demande muté à l’agence de Lille où il fit toute sa carrière. Il travailla d’abord au service des titres jusqu’en 1923, avec une interruption pour effectuer son service militaire ; incorporé à Thionville (Moselle) en avril 1921, il partit pour l’armée d’occupation en Haute-Silésie, d’où il revint en mai 1923. Il passa en janvier 1924 au service des Changes. Après avoir effectué en avril et mai 1926 un stage à Paris, il devint démarcheur Titres en février 1928. De mars 1929 à juillet 1932 il fut démarcheur Titres à l’agence « Gambetta » de Lille. À partir de juillet 1932, il fut caissier « flottants » (titres) et passa contrôleur en avril 1937. Nommé en octobre 1945 chef de la section de contrôle des titres, il fut promu en octobre 1955 attaché de direction. Il mourut subitement quatre ans plus tard, à l’âge de 58 ans, peu avant l’âge de la retraite ; depuis la création en 1920 de la Caisse de retraite du Crédit Lyonnais, le personnel avait droit à une pension de retraite à partir de 60 ans.

Georges Blootacker avait épousé en juin 1930 Marthe, Marie Vanderstuyf qui était secrétaire de direction dans la même banque. Elle était la fille d’Arnold Vanderstuyf ; militant fondateur du Syndicat CFTC du Livre à Lille. Aussi accepta-t-elle de reculer de cinquante jours la date primitivement fixée pour leur mariage car son fiancé devait organiser le cortège de l’Union locale (UL) de Lille qui allait fêter ses dix ans d’existence. Marthe Vanderstuyf adhérait au Syndicat CFTC des dames employées de Lille car à cette époque les femmes avaient leurs propres syndicats. Elle cessa d’exercer son métier en 1941 pour élever leurs quatre filles. Outre celle qui fut cadre dans l’agence immobilière dirigée par son mari, les autres furent secrétaire, agent technique ou commerçante. Le couple habita d’abord chez les parents de Georges à Lille, puis devint propriétaire d’une maison dans la même localité.

Les débuts du militantisme syndical de Georges Blootacker datent de 1922. Il dut adhérer à la CFTC dès 1920 car en 1955 il parlait d’une amitié vieille de trente cinq ans avec Georges Torcq* qui était alors secrétaire de l’Union syndicale CFTC des employés de Lille. Cette Union avait repris son activité en août 1919 avec une cinquantaine d’adhérents. Lors des obsèques de G. Blootacker, Clément Schiettecatte*, permanent de l’UL de Lille, déclara : « Dès ton retour du service militaire, tu prenais ta place de militant au siège de l’Union locale de la rue Saint-Sauveur. Tes qualités d’organisateur trouvèrent immédiatement à s’exercer dans les services du Groupement d’achat qui devait devenir la coopérative « La Famille » et dans le lancement de la mutuelle du même nom ». Le Nord social, organe de l’Union régionale CFTC du Nord de la France, annonça en effet, le 12 février 1928, que les Lillois se préparaient à fonder ladite coopérative. Dès 1922 G. Blootacker fit donc partie du conseil syndical des employés de Lille ainsi que du conseil de l’UL de Lille.

Or G. Torcq était en relation étroite avec l’abbé Six qui depuis 1920 animait le Secrétariat social de Lille, rue de la Justice. Ce dernier avait fondé en 1894 La Démocratie chrétienne, journal qui contribua dans les années 1894-1908 à l’élaboration de la doctrine sociale dans le Nord. L’abbé Six souhaitait qu’on mît sur pied un véritable syndicalisme chrétien non mixte, c’est-à-dire ne comprenant que des travailleurs à l’exclusion des patrons. Il dirigeait au Secrétariat social des cercles d’études où G. Blootacker se forma. Aussi ce dernier demanda-t-il plus tard à l’abbé Six de célébrer son mariage.

Avec Le Nord social publié à partir de février 1920, on peut retracer les premières initiatives de Georges Blootacker dans le secteur bancaire. En mai-juin 1923, il y eut un mouvement général dans les banques qui démarra à Paris où les employés déposèrent un cahier de revendications concernant notamment les salaires ainsi qu’une indemnité de cherté de vie. À Lille les mêmes démarches furent faites auprès de la direction du Crédit Lyonnais, seule banque mentionnée qui est précisément celle où travaillait G. Blootacker. En juin le Nord social explicita la méthode suivie par les employés de cette banque : nomination d’une délégation composée d’un employé de chaque service, entrevue avec le directeur, etc. ; puis le journal indiqua les résultats obtenus. Aussi lorsqu’en 1924-1925, ledit journal publia deux entrefilets sur les bénéfices réalisés par les banques, entrefilets signés A.B. ou Alba, on peut être sûr qu’ils sont de G. Blootacker dont le deuxième prénom est précisément Achille. Le climat de l’époque obligeait à la plus grande prudence sur le plan professionnel... Mais quand en juin 1925, le Nord social donna les noms des correspondants CFTC pour les inscriptions sur les listes concernant les élections prud’homales, c’est G. Blootacker qui y figura pour le quartier Saint-Michel à Lille.

Peu auparavant s’était constitué au sein de l’Union CFTC des employés de Lille un groupe de la banque qui multiplia les initiatives, réclamant par exemple en septembre 1924 une indemnité de chauffage comparable à celle accordée les années précédentes par d’autres administrations, pour pallier à la hausse persistante du coût de la vie. Vu ce qui suit, il est vraisemblable que G. Blootacker en prit la tête. Survint la grève des banques de 1925. À Paris un comité de grève s’était constitué en juillet. À Lille un cartel intersyndical se forma le 1er août entre le Comité d’action des employés de banque CFTC et le Syndicat de la finance affilié à la Bourse du Travail CGT. Un grand meeting, le 8 août, décida la grève après avoir constaté le refus de parlementer des directions. Il y prit une part active malgré tous les dangers que cette action pouvait entraîner pour la sécurité de son emploi. Au bout de sept semaines de grève, le gouvernement proposa le 9 septembre le recours à l’arbitrage qui fut accepté par les grévistes, mais refusé par les banques. Le 11 septembre le comité national de grève décida la fin de la grève. Le Nord social indiqua les modestes avantages accordés par les diverses banques lilloises, mais aussi, çà et là, certaines révocations de chefs de service. Si au cours de cette période le nom de G. Blootacker ne fut cité nulle part, c’est que statutairement à cette époque, les employés de banque CFTC appartenaient à l’Union CFTC des employés de Lille dont le secrétaire Georges Torcq prit la parole lors des assemblées.

Dès lors Georges Blootacker tint une place grandissante au sein de l’Union CFTC des employés de Lille. À partir du 22 novembre 1925, il figura parmi les quatre représentants de cette Union au conseil de l’Union régionale des syndicats professionnels du Nord et fit le rapport moral lors de l’assemblée générale de l’Union CFTC des employés de Lille, le 17 octobre 1927. Il devait donc en être le secrétaire comme on le précisa dans les textes ultérieurs. Cette fonction qu’il détenait toujours en 1936, lui valut de recevoir une invitation personnelle pour le grand meeting organisé à Paris le 3 octobre 1936 par la CFTC. En même temps comme secrétaire de Lille, il siégeait au comité régional des employés CFTC. Ce comité résultait d’un projet adopté par l’Union de Lille au cours de son assemblée générale du 24 novembre 1922, mais ledit projet dut mettre beaucoup de temps à se concrétiser vu son règlement intérieur qui indiquait comme siège 1 rue Saint Genois à Lille, local que l’UL ne loua qu’en mars 1932. D’après le Compte rendu de la réunion de ce comité, le 30 septembre 1934, les cinq départements du Nord y étaient alors représentés.

En 1936 une convention collective des employés de banque fut signée à Paris le 3 juillet par la CFTC et la CGT d’une part et le président de l’Union syndicale des banques d’autre part. Sans nous étendre sur son contenu, disons seulement qu’outre des mesures relatives aux salaires et aux titularisations, elle créait des conseils de discipline et instaurait l’élection de délégués du personnel dont le nombre dépendait de l’effectif de l’établissement. À Lille les travaux relatifs à cet accord national furent suivis par les employés de banque réunis à la Bourse du Travail sous la présidence des secrétaires syndicaux, Georges Blootacker pour la CFTC et L. Despret pour la CGT. Le Nord social pouvait enfin officialiser l’action de G. Blootacker qui avait dû si longtemps demeurer clandestine, vu l’ostracisme syndical pratiqué par les banques. Comme le titre de président-fondateur lui fut décerné dans des textes ultérieurs, c’est certainement à ce moment qu’il dut fonder à Lille un Syndicat CFTC des employés de banque car le droit syndical avait été reconnu dès le 8 juin 1936 par les futurs signataires de la convention collective.

Peu après une circulaire non datée annonça la constitution d’un comité régional des employés de banque CFTC et demanda d’adresser la correspondance à G. Blootacker. Celui-ci en fut la cheville ouvrière comme on le voit par les lettres conservées aux Archives départementales du Nord. Dès le mois d’octobre 1936, on s’adressait à lui en lui donnant le titre de « secrétaire général ». De Dunkerque (Nord) ou de Roubaix (Nord), on réclamait des renseignements sur les droits des employés ou des convocations pour la réunion du comité régional le 13 décembre 1936. Cela l’amenait à écrire par exemple à la banque Scalbert de Lille dont un employé n’avait pas été repris après son service militaire. Bien entendu il écrivait fréquemment au siège de l’UL de Lille, transmettant des textes pour le Nord social ou pour une future circulaire du comité régional. Il s’adressait aussi au siège parisien de la Fédération française des syndicats chrétiens d’employés quand il avait besoin de précisions sur tel ou tel point du statut : prime des mécanographes pendant leurs congés payés, âge requis pour être sténodactylo, etc. Il préparait des journées d’études de ce comité régional, telle celle prévue pour le 7 mars 1937, ainsi que le premier congrès régional de ce comité le dimanche 19 décembre 1937.

S’il ne put accepter de venir à Charleville (Ardennes) en octobre 1937 pour présider la réunion du groupe de la banque organisée par le Syndicat CFTC des employés, c’est qu’il devait aller « samedi à Paris au comité national de la Fédération » ; il s’agissait évidemment de la Fédération française des syndicats chrétiens d’employés. On ne sait depuis quand G. Blootacker y siégeait, mais il dut y demeurer jusqu’en 1954 car c’est seulement le 24 avril 1954 que fut crée au sein de la CFTC la Fédération française des syndicats de banques, établissements financiers et caisses d’épargne ; jusqu’alors les syndicats d’employés de banque appartenaient toujours à la Fédération CFTC des employés. Par ailleurs depuis les élections instaurées par la convention collective, il était délégué du personnel dans son établissement et siégeait au conseil de discipline. La tâche était donc écrasante si l’on songe qu’en outre il était depuis 1932 conseiller prud’homme à Lille.

En 1939 il ne fut pas mobilisé, étant père de quatre enfants. Il se réfugia avec sa famille dans le Pas-de-Calais ; au bout de quelques mois, tous revinrent à Lille où il reprit son travail à la banque. Or le gouvernement de Vichy (Allier), après avoir dissous les confédérations patronales et syndicales, institua un syndicalisme unique et obligatoire auquel la CFTC refusa de participer. Il ne retrouva donc son activité syndicale qu’à la Libération.

Georges Blootacker dut très vite faire face à de nouvelles responsabilités. La loi du 22 février 1945 ayant créé les comités d’entreprise, il fut élu dans le second semestre de 1945 au comité d’établissement des agences de Lille dont nous ignorons le périmètre exact.

Les comités d’établissement furent chargés d’élire les membres du comité central d’entreprise (CCE) du Crédit lyonnais ; lors du dépouillement du vote, le 29 avril 1946, le premier collège, comprenant les employés et les cadres soumis jusqu’en 1945 à la convention collective de 1936, élit neuf titulaires et neuf suppléants. G. Blootacker fut l’un des trois titulaires CFTC, aux cotés de six CGT. Réélu en 1947 dans le collège « gradés » cette fois, il siégea au CCE jusqu’à sa mort. À l’ouverture de la séance, le 5 avril 1960, le président du CCE évoqua la mémoire de G. Blootacker et rendit hommage aux qualités du « syndicaliste courtois, mais extrêmement ferme qu’il fut ». L’importance du rôle de G. Blootacker dans cet organisme nous oblige à n’en retenir que les points essentiels. Déjà de mars 1945 à 1950, il avait été délégué à la commission paritaire d’établissement (collège employé) chargée d’examiner les réclamations du personnel concernant les questions de salaire. Une fois élu au CCE, il fut en 1946 et 1947 membre de la sous-commission de province qui étudia les suggestions des employés désireux d’apporter des améliorations dans le travail. Puis de 1949 à 1959 il fut membre de la commission d’organisation s’occupant des questions liées à la marche de l’entreprise, des moyens d’exploitation, des méthodes. Pendant toute sa présence au CCE, il y fut de 1947 à 1959 le représentant de la CFTC. On ne peut mieux caractériser son action que par la parole qu’il prononça en 1953, rapportée par Jacques Meindre : « Comme les activités ont été réduites dans le domaine « organisation », il serait nécessaire de développer une réelle collaboration afin d’arriver peut-être dans l’avenir à la cogestion ».

Pendant cette période d’après-guerre, il milita au Mouvement républicain populaire (MRP). Dans une lettre du 3 avril 1953, adressée au directeur du Crédit Lyonnais de Lille, il déclara avoir fait acte de candidature aux élections municipales du 26 avril 1953, sur la liste d’action sociale et familiale présentée à Lille par le MRP. Étant donné ses charges, il n’accepta sûrement pas de figurer en position d’éligibilité, car on ne trouve nulle part trace de son élection. C’est sur le plan syndical qu’il assuma de nouvelles fonctions. Le 24 avril 1954 se tint le congrès constitutif de la Fédération française des syndicats de banques, établissements financiers et caisses d’épargne dont firent partie les syndicats de banque affiliés jusqu’alors à la Fédération CFTC des employés. Vu le rôle que jouait G. Blootacker dans cette dernière fédération, il présida le congrès constitutif qui élit un bureau fédéral comprenant huit parisiens et huit représentants provinciaux ; lui-même fut élu par 70 317 voix sur les 75 906 exprimés et assuma le rôle de vice-président, ayant en charge le suivi du Nord, du Pas-de-Calais, de la Somme, de l’Aisne et des Ardennes ; les trois derniers départements furent à partie de juillet 1954 confiés à Lefebvre. G. Blootacker fit partie de la commission « Action professionnelle et étude des problèmes bancaires ». Réélu au bureau fédéral au congrès d’avril 1955, il demeura l’un des vice-présidents, mais au congrès suivant, il demanda à reprendre sa liberté car depuis le 1er janvier 1956, il était président de la Caisse régionale d’assurance maladie Nord-Picardie (CRAM). Le bureau fédéral le nomma alors président d’honneur de la Fédération ; le congrès de 1956 manifesta son approbation par de chaleureux applaudissements

En effet, il ne limitait pas son action au secteur bancaire. Comme nous l’avons déjà dit, il avait été élu en 1932 conseiller prud’homme de Lille. Ayant obtenu 497 voix contre 193 pour le candidat de la CGT, il fut constamment réélu avec de confortables majorités et devint le 1er janvier 1959 président général du Conseil des prud’hommes de Lille, chaque section (commerce, etc.) ayant son propre président. Il avait acquis l’estime de tous ses collègues ainsi que celle des membres du barreau appelés à plaider devant lui. Aussi reçut-il du ministère du Travail la Médaille d’honneur des Conseils de prud’hommes.

Après la guerre 1939-1945, il fut en 1947 élu sur la liste CFTC lors des premières élections aux Caisses primaires de Sécurité sociale (CPAM). Le conseil d’administration de la Caisse de Lille, installé le 2 juin 1947, le nomma membre de la commission de contrôle. Dans la mandature suivante, il devint membre du bureau et appartint à cet organisme jusqu’à sa mort. En même temps depuis le 12 juillet 1947, il siégeait au sein du conseil d’administration de la CRAM et en fut aussitôt le trésorier, puis le président de sa commission de contrôle. Le 21 janvier 1956, il fut élu président du conseil d’administration de ladite Caisse ; il n’avait pas désiré cette charge écrasante, mais toujours soucieux de justice sociale, il assimila rapidement des connaissances multiples et s’efforça de normaliser les relations de la Sécurité sociale avec le corps médical. Didier Motte qui, lors des obsèques, représentait les organismes de Sécurité sociale, rappela qu’en leur nom, G. Blootacker était trésorier de l’Institut de recherche sur le cancer depuis le 21 janvier 1950, administrateur de l’Association de médecine du travail et d’hygiène industrielle depuis avril 1950 et membre de l’Association régionale d’éducation sanitaire, démographique et sociale. Or ces fonctions impliquaient de nombreuses obligations. Ainsi le vendredi précédant sa mort, lundi 9 novembre, il rentrait de Paris avec C. Schiettecatte après avoir assisté à l’assemblée générale de la Fédération nationale des organismes de Sécurité sociale (FNOSS) où il représentait la CRAM. On comprend que, lors des obsèques, le curé de la paroisse ait pu se demander si G. Blootacker n’avait « pas trop présumé de ses forces ». Ajoutons que celui-ci, conscient de la valeur inestimable d’un bon métier, s’était soucié très tôt du développement de la formation professionnelle et avait accepté de devenir conseiller de l’Enseignement technique.

Malgré ses multiples tâches, G. Blootacker ne négligeait pas sa famille où il trouvait un grand réconfort. Si son action le retenait souvent hors de son foyer, il savait y montrer, lors de sa présence, toutes ses qualités de chef et d’éducateur. De profondes convictions religieuses renforçaient chez lui sa bonté naturelle. Sa mort prématurée ne lui permit même pas de bénéficier d’un régime professionnel de retraite qui était en partie son œuvre. Il était chevalier du Mérite social et avait reçu la médaille d’honneur du Travail.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article16952, notice BLOOTACKER Georges, Achille par Madeleine Singer, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 4 décembre 2008.

Par Madeleine Singer

[Arch. privées Madeleine Singer]

SOURCES : Texte des six allocutions prononcées lors de ses obsèques. —Nord social (1920-1936), Archives du monde du travail, Roubaix. —Michel Launay, La CFTC origines et développement 1919-1940, Paris, Publications de la Sorbonne, 1986, 486 p. —Gérard Cholvy, Yves-Marie Hilaire, Histoire religieuse de la France contemporaine, T II, Toulouse, éd. Privat, 1986, 457 p. —Archives de la CFTC, déposées aux Arch. Dép. Nord, 89 J. —Discours de remerciement prononcé par G. Blootacker lors de sa promotion en 1955 au grade de chevalier du Mérite social, 2 p. ronéotypées. — Lettre de la CPAM à M. Singer, 27 février 2002.- Lettre de la CRAM à M. Singer, 31 janvier 2002. Renseignements fournis par F. de Bricourt l’archiviste des Fédérations CFDT. — Presse locale, novembre 1959. — Renseignements communiqués par Roger Nougaret, responsable des archives administratives et historiques du Crédit Lyonnais, 20 mars 2002. — Lettres de Marguerite Blootacker (sa fille) 2002. — Notes de Gilbert Ryon. — État civil ; faire part de décès.

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