DELVILLE Georges, Adrien

Fils d’Henri Joseph Delville, manouvrier, et de Blanche Isabelle Mariage, Georges Delville était garçon de magasin avant son incorporation d’octobre 1907 à novembre 1908. Il se retira à Reims (Marne) et se maria dans cette ville le 19 février 1910 avec Clara Rouyer avant de s’installer à Dijon en 1911 au 45 rue des Godrans. Il fut embauché comme employé de commerce dans l’établissement Fagart à Dijon.
Un syndicat CGT des employés fut créé en 1905 par Charles Gogumus et Charles Delarbre. Dissout en 1910, d’autres tentatives de reformation eurent lieu en 1912, 1913. Ce fut à ce moment-là que Georges Delville s’engagea à la CGT. Puis vint la guerre et le départ sur le front des principaux militants du syndicat des employés, dont Delville, mobilisé en août 1914. Il fut fait prisonnier en septembre et envoyé au camp de Soltau, au sud de Hambourg en Allemagne. Rapatrié le 11 décembre 1918, il revint sur Dijon en février 1919. Il était alors embauché comme employé de commerce à la société des Magasins Modernes à Dijon.
Lors de sa refondation, le 31 mai 1919, Georges Delville fut élu secrétaire du syndicat des employés de maison de Commerce, d’Industrie et de bureau de Dijon. Le syndicat dont le siège était à la Bourse du travail de Dijon compta à cette date 522 adhérents. Quelques semaines plus tard, les employés de commerce de Dijon se mettent en grève du 9 au 17 juillet 1919 et défilent dans les rues de Dijon avec les cheminots. Avec d’autres professions en lutte, ces actions portent sur la journée de travail de huit heures et la semaine anglaise, les salaires… Georges Delville et Albert Manière animèrent ce mouvement qui prit fin le 17 juillet par un accord entre le syndicat des employés et les représentants du patronat de la corporation.
Georges Delville quitta Dijon pour retourner à Reims en 1923. Divorcé en 1942, il se remaria en octobre 1943 avec Jeanne Laroche. Il était domicilié à Sissy (Aisne) lors de son décès.