PALMIER Henri

Par Dominique Tantin, mise à jour par Marie-Cécile Bouju

Né le 11 juillet 1891 à Paris, fusillé le 24 janvier 1942 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; maître imprimeur ; résistant gaulliste.

Domicilié à Paris (XXe arr.), Henri Palmier était le fils d’ Amédée Palmier et de Joséphine Nany. Il avait le certificat d’études primaires.

Henri Palmier avait été mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, conflit au cours duquel il avait obtenu la Médaille militaire et la Croix de guerre.

Marié (veuf en 1941) et père de deux enfants, Henri Palmier était associé à ses deux frères et sa soeur dans une imprimerie, l’imprimerie Palmier, au 158 rue Ménilmontant dans le XXe arrondissement de Paris. Henri Palmier en était le gérant.

Depuis le 1er juin 1941 il était membre, avec son frère René Palmier, du groupe « France Libre » créé par Lucien Noël. Ce groupe comprenait des communistes mais Henri et René Palmier ne l’étaient pas. Ils furent les imprimeurs du groupe, ils imprimèrent les premiers tracts et des cartes d’adhérent que Lucien Noël commença à distribuer à des connaissances pour tenter d’élargir le recrutement qui compta 15 membres.
Mais l’organisation naissante fut bientôt infiltrée par Jean Rastelli, un indicateur à la solde du directeur des Renseignements généraux parisiens, le commissaire Jean Baillet. Sept membres du mouvement furent identifiés. Le 7 ou le 8 octobre 1941 (selon les sources) René Rivart et Madeleine Nouvel furent arrêtés à Guémené-Penfao (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique) chez les parents de Madeleine. Le 9 octobre, les cinq autres membres du groupe identifiés Henri Palmier, Lucien Noël, Marcel Llabourt, René Palmier et Léon Llorca furent arrêtés à Paris.
Ils furent d’abord incarcérés dans les prisons parisiennes du Cherche-Midi (VIe arr.), puis à la Santé (XIVe arr.), et enfin transférés le 18 à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne).
Les sept résistants accusés « d’intelligence avec l’ennemi » comparurent le 15 décembre 1941 devant le tribunal allemand qui siégeait dans l’enceinte de la prison de Fresnes (ou selon une autre source le 16 décembre 1941 devant le tribunal militaire du Gross Paris ). Le commissaire Baillet vint déposer à charge. Mais les juges militaires allemands semblèrent douter de la réalité de cette « affaire gaulliste » et chargèrent le policier français d’un « supplément d’information ».
Le procès reprit le 15 janvier 1942 et le commissaire Baillet réussit cette fois à convaincre les juges allemands qu’ils tenaient de dangereux agents gaullistes. Cinq inculpés Henri Palmier, Lucien Noël, Marcel Llabourt, René Palmier et René Rivart furent condamnés à mort le 16 janvier 1942 pour « activité en faveur de l’ennemi, gaullisme, détention de tracts et journaux » et ils ont été fusillés ensemble au Mont-Valérien le 24 janvier 1942 à 12 h 23.
Henri Palmier fut inhumé au cimetière parisien d’Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) le 24 janvier 1942 division 39, ligne 1, n°13 puis transféré le 2 mai 1945 au cimetière parisien de Pantin (Seine-et-Oise, Seine-Saint-Denis).
L’imprimerie Palmier ferma ses portes en novembre 1942.
La mention « Mort pour la France » fut attribuée à Henri Palmier par le ministère des Anciens Combattants le 17 février 1949. Son nom figure sur la cloche du Mémorial de la France combattante au Mont-Valérien.

Voir Mont-Valérien, Suresnes (Hauts-de-Seine)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article169614, notice PALMIER Henri par Dominique Tantin, mise à jour par Marie-Cécile Bouju, version mise en ligne le 8 janvier 2015, dernière modification le 23 avril 2022.

Par Dominique Tantin, mise à jour par Marie-Cécile Bouju

SOURCES : Arch. nat. F12 9523. — Arch PPo 1 W 933-41708 et GB 60. — DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). — Site Internet Mémoire des Hommes. — Mémorial GenWeb. — Répertoire des fusillés inhumés au cimetière parisien d’Ivry.

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