TURPIN Marcel, Daniel

Marcel Turpin était le fils de Claude Turpin, entrepreneur de bal public né à Luzy (Nièvre), et de Pauline Marini, employée PTT. La famille demeurait 5 rue de Parigny à Nevers. Marcel Turpin résidait tantôt chez ses parents, tantôt chez ses grands-parents Marini à proximité de Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire). C’est là qu’il fréquenta un groupe de très jeunes gens qui, en 1941 s’ essayèrent, non sans de grandes difficultés, à éditer et distribuer leurs premiers tracts. Ils fondèrent un groupe nommé Jeunesse libératrice de France (JLF). Parmi la douzaine de jeunes se trouvaient notamment André Rey, fils de cheminot et lui-même apprenti cheminot, France Peschl et Pierre Bouiller. À la fin de l’année 1942, le groupe décida de se scinder et établit son premier contact avec le Front national. Marcel Turpin fut chargé de la liaison avec l’Allier, mais n’intégra pas le maquis de Maringes (maquis Lucien Sampaix), où les jeunes se retrouvaient pour échapper au Service du travail obligatoire (STO). Traqué à Nevers aussi bien qu’à Bourbon-Lancy, il se réfugia à Paris, où Albert Courvoisier le chargea d’une mission dans la région de Cosne-sur-Loire (Nièvre). C’est là qu’il fut arrêté.
Interné à Nevers, il fut jugé par un tribunal allemand, FK 669 de Dijon selon la DAVCC, FK 568 de Nevers selon l’ANACR, et condamné à mort. Fusillé, seul, le 26 mai 1944, au champ de tir de Challuy, il a été inhumé au cimetière Jean-Gautherin de Nevers.
Une rue de Varennes-Vauzelles porte son nom, qui est aussi gravé sur le monument aux morts de cette commune. Reconnu Mort pour la France, la Médaille de la Résistance avec rosette lui a été attribuée à titre posthume le 11 juillet 1946.
Son camarade Pierre Bouiller avait été fusillé le 17 mars 1944 à Dijon (Côte-d’Or).

Nevers, champ de tir de Challuy (12 janvier 1942-30 juin 1944)