Par Cédric Neveu
Né le 20 janvier 1891 à Sparsbach (Moselle annexée), abattu le 27 octobre 1944 à Pouilly (Moselle) ; cheminot ; victime civile.
Louis Grunder effectua son service militaire dans l’armée allemande en 1912-1913 puis fut mobilisé de 1914 à 1918 dans la cavalerie de la garde impériale. Il entra au chemin de fer le 16 mai 1919 comme ouvrier à l’essai au dépôt de Metz-Sablon puis fut promu chauffeur de route en octobre 1922, avant de devenir élève mécanicien en mai 1936.
Le 18 mars 1922, il avait épousé Marthe Retenauer, née en 1898 à Sparsbach ; de cette union naquit un garçon en 1927.
En 1940, la Moselle fut de nouveau annexée et Louis Grunder devint cheminot de la Reichsbahn. En janvier 1941, il fut promu mécanicien de route à Metz-Frescaty.
A l’automne 1944, alors que la bataille fait rage sur le sol mosellan, Louis Grunder est convoqué le 6 octobre à la caserne Barbot de Metz puis recruté comme travailleur forcé destiné à creuser des fossés antichars (Schanzarbeiter) dans la région de Pouilly.
Le 27 octobre 1944, vers 11h00, il tente de s’évader du chantier mais il abattu sommairement dans sa fuite, d’une balle de fusil, par un Mosellan engagé volontaire dans la Schutzpolizei, la police allemande en uniforme. Selon une lettre de son épouse du 19 mars 1945, il est exécuté après s’être éloigné de quelques mètres pour satisfaire quelques besoins.
Par Cédric Neveu
SOURCES : SHD, DAVCC : Dossier-statut. — Arch. Dép. Moselle, 69 J 12. — Notice de Cédric Neveu in Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017, pp. 720-721.