ARZIC Théophile

Par Jacques Girault

Né le 28 février 1905 à Berrien (Finistère), mort le 21 décembre 1986 à Plougonven (Finistère) ; instituteur dans le Finistère ; militant syndicaliste du SNI ; militant socialiste SFIO, PSA, PSU.

Fils de Marie Coant, ménagère, catholique pratiquante, et de Bizien Arzic, artisan sabotier non pratiquant, Théophile Arzic reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de l’école primaire supérieure de Morlaix (Finistère, 1918-1921), puis de l’École normale d’instituteurs de Quimper (1921-1924), reçu au brevet supérieur, il suivit les cours de préparation militaire supérieure mais ne passa pas les épreuves finales. Il devint instituteur dans le Finistère.

Après son service militaire, il se maria, religieusement « pour ma belle famille », en août 1931 à Penharz (Finistère) avec Germaine Nicolas, institutrice, née à Brest et fille d’un agent militaire. Le couple eut quatre enfants qu’ils ne firent pas baptiser.

Avec son épouse, il obtint un poste double dans le hameau de Saint-Cadou à Sizun où ils enseignèrent jusque dans les années 1950. Sa pédagogie était fondée sur les méthodes actives.

Théophile Arzic adhéra en 1924 au syndicat de la Fédération unitaire de l’enseignement et, après la naissance du Syndicat de l’enseignement laïque du Finistère, il fut élu, en juillet 1933, membre du conseil syndical et du bureau. L’année suivante chargé des archives, il devint responsable de la propagande en septembre 1937, redevenant archiviste jusqu’en juillet 1938. Il fut délégué au congrès national de Nantes (1938). Avec son épouse, il fut gréviste le 12 février 1934 et le 30 novembre 1938. Il participa à certaines actions contre la guerre proposée par le SNI et fut actif dans l’accueil des républicains espagnols.

Arzic devint membre du Parti socialiste SFIO en 1924. Secrétaire de la section socialiste de Sizun jusqu’à sa mobilisation en 1939, il était aussi membre de la Ligue des droites de l’homme. Sous-officier, il fut fait prisonnier en 1940, et resta captif en Allemagne (Stalag XVIIB) . Secrétaire du groupe breton, il participa à des actions anti-allemandes. Inquiété, il fut envoyé en kommando de travail.

À la Libération, nommé instituteur au cours complémentaire de Plougasnou, il en devint le directeur jusqu’à sa retraite en 1961.

Toujours socialiste SFIO, membre du secrétariat de la section de Plougasnou, il partageait les analyses de Tanguy-Prigent et passa comme lui au Parti socialiste autonome puis au Parti socialiste unifié. Secrétaire d’une association d’anciens prisonniers, il en démissionna en désaccord avec ses camarades à propos de la bénédiction du drapeau à l’église à laquelle il était opposé.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article169909, notice ARZIC Théophile par Jacques Girault, version mise en ligne le 15 janvier 2015, dernière modification le 21 septembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Mairie de Plougasnou. — Presse syndicale. — Etat civil. — Notes d’Alain Dalançon.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable