BAUDOT Marcel, Marie, Georges

Par Guy Putfin

Né le 20 août 1902 à Paris (VIIe arr.), mort le 3 janvier 1992 à Paris (XIIIe arr.) ; archiviste départemental puis inspecteur général des Archives ; résistant ; secrétaire général du Syndicat national des personnels des archives de France affilié à la FGE, en 1946 et 1947.

Fils d’Émile Baudot, professeur de chant, et de Marguerite Brodin, sans profession, Marcel Baudot fit ses études à Paris au lycée Henri IV, obtint une licence de lettres puis entra à l’École des Chartes dont il fut diplômé en janvier 1925 avec une thèse sur l’Abbaye des Fossés. Il y fit connaissance de sa future femme, Anne-Marie Lemerle, qu’il épousa le 19 août 1925 à Malvières (Haute Loire). Ils eurent sept enfants. Œ

Archiviste, il fut nommé stagiaire dans l’Aisne, puis, après quelques mois passés dans le Train des équipages pendant son service militaire, il fut nommé archiviste départemental de l’Eure. Il fut conservateur des antiquités et objets d’art de l’Eure de 1925 à 1949. Il anima plusieurs sociétés scientifiques.

Résistant, il commença son action au sein du mouvement “Libération Nord“ sous le nom de Beaumanoir, coordonna les mouvements de résistance normands, puis il dirigea le réseau de renseignement “Cohors – Asturies“ pour le département de l’Eure. En 1943, il fut nommé chef militaire de l’Armée secrète dans l’Eure sous le nom de commandant Breteuil, et en juin 1944, chef des Forces françaises de l’Intérieur de l’Eure. En cette qualité, il reçut le général De Gaulle à Evreux le 8 octobre 1944. Il refusa d’être nommé préfet et continua ses fonctions aux archives départementales.

Il fut secrétaire général du syndicat national du Personnel des Archives de France affilié à la Fédération générale de l’enseignement, en 1946 et 1947, après le rattachement à l’Éducation nationale des personnels techniques des archives issus des corps des préfectures. Pendant cette période commencèrent les négociations pour le reclassement de la fonction publique. L’enjeu était de maintenir les parités entre les personnels des archives et les personnels des préfectures. Au cours de l’année 1947, René Gandilhon, archiviste en chef de la Marne remplaça Baudot comme secrétaire général. En janvier 1948, le syndicat quitta la Fédération de l’Éducation nationale en raison de divergences sur les propositions de reclassement des personnels des Archives.

Marcel Baudot fut nommé inspecteur général des archives de France en août 1948. Il prit sa retraite en août 1972.

Il fut président de la Société parisienne d’histoire et d’archéologie normandes. Il fut l’un des fondateurs en 1960 de la Société française d’onomastique, qu’il présida de 1971 à 1980. Il se consacra également à l’histoire de la Résistance et de la Seconde Guerre mondiale, exerçant les fonctions de secrétaire de la Commission d’histoire de la Résistance et du Comité d’histoire de la Deuxième Guerre mondiale.

Baudot était officier de la Légion d’honneur et médaillé de la Résistance.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article169970, notice BAUDOT Marcel, Marie, Georges par Guy Putfin, version mise en ligne le 17 janvier 2015, dernière modification le 5 décembre 2021.

Par Guy Putfin

ŒUVRE : Outre ses nombreux travaux, il publia plusieurs ouvrages sur l’Occupation et la Libération, dont L’Opinion publique sous l’occupation, en 1960, La Libération de la Normandie, en 1974, La Libération de la Bretagne, en 1974, L’Encyclopédie de la Guerre 1939–1945, en 1977. Des papiers de Baudot sont déposés aux archives de l’Eure, et des enregistrements d’interview aux Archives nationales.

SOURCES : L’Enseignement public ; circulaires du syndicat des Archives. —Nécrologies par Jean Favier, Bibliothèque de l’école des Chartes, 1994, tome 152, deuxième livraison. pp. 606-60 et par Marianne Mulon, suivie de la liste des publications, Nouvelle Revue d’Onosmatique, 1992, numéro 19-20. — Site internet de la Société française d’onomastique. — Henri Noguères, Histoire de la Résistance en France, t. 5, 1981.

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