BODART Joseph

Fils d’Émile et de Marie Crunelle, Joseph Bodart était célibataire au moment de la Seconde Guerre mondiale et domicilié au 12 rue Émile-Basly à Wingles. Militant communiste depuis 1936, il était considéré comme un élément très actif à Wingles jusqu’à la dissolution du Parti communiste en septembre 1939. Joseph Bodart occupait alors des fonctions importantes au sein des Jeunesses communistes de Wingles. Il participa et anima en outre les manifestations et réunions du Parti communiste. Joseph Bodart fut arrêté une première fois le 25 octobre 1940 par les Allemands et jugé par le tribunal militaire d’Arras qui le condamna à 9 mois de prison pour « menées communistes », le 4 février 1941. Joseph Bodart fut libéré le 16 novembre 1941 et entra alors dans l’illégalité puis, plus tard, dans le mouvement FTP par l’intermédiaire de son contact « Édouard », avec qui il prenait rendez-vous sur la route de Lillers à Saint-Omer. « Édouard » le chargea de la distribution de tracts dans son secteur. En avril 1942, Joseph Bodart distribua seul les 2 000 tracts « Front national d’indépendance de la France » sur le secteur de Lillers, Bruay et Auchel. Plus tard, Joseph Bodart fut assisté de deux hommes. Le 1er mai 1942, « Édouard », avant d’être remplacé par « Paul », lui fournit une fausse carte d’identité et un pistolet pour se protéger.
Par la suite, la gendarmerie de Noeux qui recherchait activement Joseph Bodart pour le sabotage de la centrale de Gosnay, parvint à l’arrêter le 19 juin 1942 en possession d’un pistolet automatique et de douze cartouches. Joseph Bodart fut condamné à mort par le tribunal militaire KF d’Arras le 4 septembre 1944 et fusillé le 17 septembre 1942 à Arras à 19 heures.