BODELOT Henri, Joseph, Pascal

Par Alain Petit

Né le 15 août 1905 à Bertincourt (Pas-de-Calais), fusillé après condamnation à mort le 15 juin 1942 à la caserne Tourenne, Arras (Pas-de-Calais) ; mineur aux mines de Bruay-en-Artois ; militant communiste ; résistant FTPF à Bruay-en-Artois (Pas-de-Calais).

Fils d’Henri, maçon, et d’Henriette, Gabrielle Desse (ménagère, née à Paris de parents inconnus, dans le Xe arr. de Paris), Henri Bodelot était marié avec Laure Dailly, avait quatre enfants et était domicilié au 31 rue de Kita à Bruay-en-Artois au moment de la Seconde Guerre mondiale. Militant actif du Parti communiste, Henri Bodelot fut condamné une première fois en septembre 1939 pour « distribution de tracts d’inspiration étrangère » par le tribunal correctionnel de Béthune.
Le 18 août 1941, prévenu que la police perquisitionnait son domicile, Henri Bodelot entra dans la clandestinité avec son frère Marcel Bodelot (tué par les Allemands à Rouen le 30 mai 1943). La police trouva et confisqua alors plusieurs centaines de tracts, des brochures de propagande, des papillons, deux listes de souscription, deux fausses cartes d’identité et un revolver. Henri Bodelot parvint néanmoins à participer à l’organisation de la grève de mai-juin 1941. Chargé entre autres de la récupération d’armes, il prit part à de nombreuses actions, comme le sabotage de pylônes électriques dans la région d’Allouagne en juillet 1941, de voies ferrées dans la région de Bajus en août 1942 et la destruction d’un camion allemand. On le retrouva encore le 26 décembre 1941 dans le cambriolage de la mairie d’Haillicourt avec Gaston Blot, Léopold Lesage, Paul Descamp et Jean Treffier. Dans le courant de décembre 1941, avec ce même groupe de résistants, Henri Bodelot cambriola la mairie de Labuissière. Il visita aussi la mairie de Divion avec Émile Bertrand*, Jean Treffier et Florian Richard, fin février 1942. Ils récidiveront un peu plus tard dans cette même mairie.
Le 8 janvier 1942, Henri Bodelot fut condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité par la cour spéciale de Douai. Le 27 mars 1942, assisté d’Émile Bertrand*, Eugène Lespagnol et Floriant Richard, Henri Bodelot assura les fonctions de responsable « P » du secteur de Lens (Pas-de-Calais). Le 3 mai 1942, au cours d’une réunion clandestine de la résistance, Henri Bodelot fut arrêté à Lens (ou à Lievin, quartier de Liévin-Calonne) par la Feldgendarmerie et remis aux mains des autorités allemandes. Le tribunal allemand FK 670 Arras le condamna à mort le 28 mai 1942 et le fusilla à la citadelle d’Arras le 15 juin 1942.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17006, notice BODELOT Henri, Joseph, Pascal par Alain Petit, version mise en ligne le 22 octobre 2013, dernière modification le 12 mars 2020.

Par Alain Petit

SOURCES : DAVCC, Caen, B VIII 3. – Arch. Dép. Pas-de-Calais : M. 5022/2, 1 Z 1083. – Note de son petit-fils, J. Bodelot. – État civil.

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