FAELLI Antonio

Par Daniel Grason

Né le 28 décembre 1921 à Neviano Arduini, province de Parme, région d’Émilie-Romagne (Italie), mort à une date inconnue ; ouvrier fraiseur, infirmier ; militant communiste ; résistant ; déporté à Mauthausen (Autriche) ; conseiller municipal de Montreuil-sous-Bois.

Antonio Faelli acquit la nationalité française par décret de naturalisation de ses parents du 25 août 1932. Il vivait chez ses parents ainsi que son frère Guido au 13, place Paul-Doumer à Montreuil-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis).
Militant communiste, il entra dans la résistance, des policiers du commissariat de Noisy-le-Sec (Seine, Seine-Saint-Denis) l’arrêtèrent le 17 mars 1941 à la station du métropolitain « Voltaire » à Paris (XIe arr.). Les policiers saisissaient dans une valise des milliers de tracts intitulés : « Les camps de concentration sont la honte de la France », « Les conseillers de Pétain à 100 000 francs par an », « Le Rassemblement National Populaire n’est ni national ni populaire, La Vie Ouvrière n° 25 du 25 février 1941, ainsi que deux cents brochures « Histoire du Parti communiste » et « Le Parti communiste a 20 ans ».
Inculpé d’infraction du décret du 26 septembre 1939, incarcéré à la prison de la Santé à Paris XIVe arr., il comparut le 25 mars 1941 devant la 12e chambre Correctionnelle qui le condamna à deux ans de prison. La peine fut ramenée à un an par la Cour d’Appel de Paris le 19 mai. Le 29 mai la Section spéciale de la Cour d’Appel de Paris prononça un verdict sévère de quatre ans de prison, cent francs d’amende, aux frais envers l’État et au maximum de la contrainte par corps.
Transféré à la Maison d’arrêt de Clairvaux (Aube), puis au camp de Compiègne, Antonio Faelli était le 22 mars 1944 dans le convoi de mille deux-cents dix-huit hommes à destination de Mauthausen (Autriche). Il fit partie d’un Kommando de travail de cinquante-cinq hommes affecté à Passau II au montage des armes, ensuite Antonio Faelli transita par le camp de concentration de Flossenbürg, travailla au Kommando de Leitmeritz où en 1945 cinq mille détenus travaillaient à l’usine Elsabe et à la firme de constructions Richard.
Le 20 avril 1945, devant l’avance des troupes alliées le camp de Flossenbürg et les Kommandos quatorze mille huit cents détenus furent évacués dans des marches forcés, sept mille déportés moururent. Le 23 avril deux colonnes blindées américaines libéraient les survivants. Antonio Faelli matricule 59907 fut rapatrié à une date inconnue.
À son retour, il apprenait l’exécution par les allemands de son jeune frère Guido à Vaugeton (Vienne). Il changea de profession devint infirmier à l’hôpital de la Salpêtrière, à Paris XIIIe arr. Il habitait toujours Montreuil-sous-Bois, au 13, place Paul-Doumer, militait au Parti communiste. Le 4 novembre 1952 il était interpellé par la police alors qu’il collait des affiches intitulées « Jugez qui est coupable » qui dénonçaient les poursuites contre Alain Le Léap. Ce dernier, secrétaire général de la CGT était incarcéré à la prison de Fresnes depuis le 10 octobre 1952 pour participation à une « entreprise de démoralisation de l’armée », à la suite des manifestations contre la venue à Paris du général Ridgway.
Antonio Faelli a été homologué au titre de la Résistance intérieure française (RIF).
Le 26 avril 1953, Antonio Faelli fut élu conseiller municipal sur la liste présentée par le Parti communiste à Montreuil-sous-Bois.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170247, notice FAELLI Antonio par Daniel Grason, version mise en ligne le 31 janvier 2015, dernière modification le 23 février 2020.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. 1W 0673. – Bureau Résistance GR 16 P 213687. – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004.

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