DURAND Marianne, Lucie, Renée

Par Gérard Montant

Née le 29 janvier 1946 à Toulouse (Haute-Garonne) ; professeur de lycée d’enseignement professionnel ; militante du SNETP-CGT ; militante du Parti communiste français.

Fille aînée de Durand Gustave, Adrien, Pierre né le 19 janvier 1914 décédé le 13 juin 2007, inspecteur des impôts puis conservateur des hypothèques et de Fauqué Madeleine, Renée, Lucienne née le 26 août 1915, décédée le 29 octobre 2010, pharmacienne diplômée, Marianne Durand fréquenta, avec les enfants de nombreux réfugiés républicains espagnols, l’école primaire laïque du quartier Saint-Léon à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), puis le collège de jeunes filles de Bayonne où elle obtint son brevet élémentaire en 1960, son baccalauréat classique première partie en 1962, puis deuxième partie (série “Philosophie“) en 1963. En 1964 elle suivit les cours d’une classe préparatoire à l’École normale supérieure de l‘enseignement technique au lycée Saint-Sernin à Toulouse, puis elle obtint en 1968 une licence d’anglais, et en 1972 une maîtrise d’anglais et une licence de lettres modernes.

Marianne Durand, pendant ses études en faculté, membre de l’Union nationale des étudiants de France, fut « French Assistant » dans un lycée anglais en 1965 à 1966 puis de 1968 à 1969. Elle présenta avec succès le concours d’entrée à l’École normale nationale d’apprentissage de Toulouse en 1973. En 1975, à l’issue de son stage de deux ans, elle fut affectée à l’annexe du lycée Camargue de Nîmes (Gard) qui devint le lycée professionnel Gaston Darboux après une bataille de dix années à laquelle elle participa activement.

D’autre part, pendant ses études universitaires en dehors de son poste d’assistante en Angleterre, elle occupa plusieurs emplois notamment en 1971 comme éducatrice spécialisée, et, entre 1970 et 1973, comme maîtresse auxiliaire dans l’enseignement secondaire.

Elle prit sa première carte à la CGT à la fédération de la santé lors de son emploi d’éducatrice spécialisée en 1971, puis au SNES-FEN en 1972 elle rejoignit le SNETP-CGT lors de son affectation à l’ENNA de Toulouse en 1973. Elle eut ses premières responsabilités à l’ENNA de Toulouse comme membre du bureau de la section locale. Entre 1978 et 1983, elle fut secrétaire départementale du SNETP du Gard puis responsable régionale de 1983 à 2003. Elle fut membre de la commission exécutive nationale du SNETP de 1978 à 2005. Pendant toutes ces années elle participa à de nombreux stages de formation organisés par la CGT au plan local, départemental et national. Elle fut élue à la Commission administrative paritaire académique de Montpellier des professeurs de lycées professionnels entre 1983 et 2003.

Sur le plan associatif, elle fut responsable locale au Mouvement de la Paix entre 1976 et 1980. Elle fut responsable départementale de cette organisation, responsabilité qu’elle assumait toujours en 2015.

Sur le plan politique, Marianne Durand adhéra à l’Union des étudiants communistes en 1963, puis au Parti communiste français en 1968 dont elle était toujours membre en 2015. Dans ce cadre, elle suivit une formation de premier niveau en 1969, puis une école fédérale en 1976 et une école centrale à Choisy le Roi (Val-de-Marne). Elle assuma des responsabilités au comité de section du PCF de Nîmes entre 1976 et 2000.

Selon le témoignage de Marianne Durand, son grand père maternel après des études chez les Jésuites pour devenir prêtre, devint agent des impôts, membre actif et élu de la CGT tandis que sa grand-mère maternelle, institutrice, fut aussi militante dans le Gers. Son grand-père paternel, roulier puis épicier après quatre années dans les tranchées, adhéra au Parti communiste en 1920, fit candidat à des élections entre les deux guerres et résistant. Son père prisonnier de guerre, évadé, interné au camp de Rawa Ruska adhéra au PCF en 1945, membre de la CGT à de partir 1935, membre de la FNDIRP et du mouvement de la Paix. Sa mère s’engagea à l’Union des femmes françaises. Elle ajouta lors de l’entretien : « Je me rends mieux compte aujourd’hui, au travers de souvenirs et de courriers que j’ai eu des grands parents militants syndicalistes du côté maternel, politiques du côté paternel. Mais ils sont, tous restés lucides dans leur conviction. Je suis heureuse de me rendre compte aujourd’hui que j’ai aussi un peu hérité de cette “lucidité“ qui ne les a pas toujours servis dans “l’organisation“ (ni moi non plus d’ailleurs !). Mais j’en suis fière pour eux. Ils ont eu raison ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170268, notice DURAND Marianne, Lucie, Renée par Gérard Montant, version mise en ligne le 1er février 2015, dernière modification le 6 janvier 2020.

Par Gérard Montant

SOURCES : Archives de l’Institut d’Histoire Sociale de la FERC. — Archives du SNETP-CGT. — Entretien avec l’intéressée.

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