ROCHETEAU Yvon, René

Par Jacques Girault

Né le 30 avril 1921 à Rochefort (Charente-Maritime), mort le 21 novembre 1975 à Vaux-sur-mer (Charente-Maritime) ; instituteur ; militant du SNI ; militant communiste en Charente-Maritime.

Fils d’un employé aux chemins de fer, militant communiste, Yvon Rocheteau fut élève à l’école primaire supérieure de Saintes, et entra en 1939 à l’Ecole normale d’instituteurs de La Rochelle. Titulaire du brevet supérieur, il fut instituteur à Lorignac, et termina sa carrière comme directeur de l’école de Bourcefranc où il fut nommé en 1961.

Membre des Jeunesses communistes depuis janvier 1937, Yvon Rocheteau participa pendant la guerre au travail clandestin. Ayant perdu le contact avec ses camarades arrêtés, il partit en Allemagne dans le cadre du Service du travail obligatoire, le 10 juin 1943. Contacté par Guy Blanchard, ancien responsable des JC à Saintes, il participa aux actions des groupes de sabotages dans les usines de Graslitz. Blanchard étant hospitalisé, il le remplaça en février 1944. Mais, il fut lui aussi hospitalisé à Plauen en raison d’une scarlatine. Guéri, il fut inculpé par la Gestapo le 1er décembre 1944 et interné à Karlsbad (Karlovy-Vary). Les troupes soviétiques le libérèrent.

De retour en France, il reprit son métier d’instituteur. Il adhéra en octobre 1945 au Syndicat national des instituteurs. De 1948 à 1954, toujours membre du SNI, il militait surtout à la FEN-CGT.

Yvon Rocheteau adhéra au Parti communiste français en septembre 1945. Secrétaire de la cellule de Lorignac en novembre 1945, puis de la section communiste de Saint-Genis en mars 1946, responsable de la propagande, il devint membre du comité fédéral en 1952. Il participa à l’école centrale réservée aux instituteurs communistes en 1952 et devint responsable du travail parmi les instituteurs dans sa fédération. Responsable départemental de la diffusion de L’École et la Nation, il demeura au comité fédéral jusqu’à sa non-élection en 1961.

Il se maria en décembre 1946 à Surgères (Charente Inférieure/Maritime), avec Marcelle Seigneuret, sans profession, communiste depuis 1946, fille d’un manœuvre. Elle devint membre du bureau départemental de l’Union des femmes françaises dès 1953 et fut élue au comité de la fédération communiste. Elle obtint un emploi municipal à la mairie de Bourcefranc, ce qui lui fut reproché. En 1961, le responsable de la fédération expliquait la décision de la conférence fédérale de ne pas les réélire en ces termes : « […] ont d’abord évité une activité publique au titre du Parti et ensuite ils ont abandonné petit à petit les réunions du Parti. […]. Il y a de leur part une volonté évidente de se tenir à l’écart. Cette attitude est liée à la situation matérielle de ces camarades, une opération du cœur l’a diminué physiquement […] sa femme a obtenu un emploi de la municipalité réactionnaire".

Yvon Rocheteau fut cependant élu membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs en 1960 sur une liste unique réunissant les différents courant de pensée. Il siégeait également à la CA de la section départementale de la FEN au titre du SNI dans les années 1960. Se réclamant, de la liste « Sorel » des « ex-cégétistes », puis du courant de pensée « Unité et Action », il demeura jusque dans les années 1970 membre du conseil syndical de la section départementale du SNI puis du SNI-Pegc, dirigée par des militants « autonomes » puis « Unité, indépendance et démocratie ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170282, notice ROCHETEAU Yvon, René par Jacques Girault, version mise en ligne le 2 février 2015, dernière modification le 1er novembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Bulletins de la section départementale de Charente-Maritime du SNI — Notes d’Alain Dalançon et de Jean-Paul Gardré.

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