CADORIN Roger

Par Pierre Vincent

Né le 22 juin 1942 à Nice (Alpes-Maritimes) ; cadre ; secrétaire général adjoint de l’Union fédérale des cadres et maîtrise CGT (1975-1979).

Les parents de Roger Cadorin étaient des immigrés italiens, naturalisés en 1949. Son père était maçon et sa mère bonne à tout faire. Sans ascendance cheminote, il subit l’influence d’un voisin contremaître SNCF en gare de Vintimille (Italie) qui fut à l’origine de son inscription au concours d’apprentis du Matériel. Il reconnaît également la fascination qu’exerçait sur lui le Train bleu animant la gare de Nice-Riquier (Alpes-Maritimes), la maison de ses parents donnant sur cette gare.
Roger Cadorin passa en 1956 le concours d’apprentis du Matériel à Marseille (Bouches-du-Rhône) et en 1959, il fut éliminé au cours supérieur d’apprentissage, sa note de valeur morale étant trop faible. En 1964, il suivit l’école de formation générale à Louvres et en 1965, il fut attaché Groupe VIa. En 1967, il passa l’examen de maistrance. Il devint contremaître en août 1968 puis, vingt ans plus tard, en août 1988, chef d’atelier à Miramas (Bouches-du-Rhône), alors qu’il était toujours secrétaire du comité d’établissement régional (CER). En août 1992, il devint cadre de maintenance en Avignon.
Il prit sa première carte syndicale à la CGT en 1961, alors qu’il était en cours supérieur, au contact des ouvriers du dépôt de Saint-Charles et des délégués. En 1965, au dépôt de Nice (Alpes-Maritimes), ayant essuyé un refus d’un délégué de Blancarde durant un stage : « On ne syndique pas un attaché », il adhéra à l’Union fédérale des cadres. La prise de conscience de sa spécificité dans un monde ouvrier peu tendre avec la hiérarchie le poussa à prendre des responsabilités : en 1967 au groupe technique régional Matériel de la région Méditerranée ; en 1968 au comité de grève ; en 1969 à la formation à Courcelles, au niveau fédéral ; enfin comme secrétaire général adjoint du syndicat des cadres de Marseille et comme membre du bureau régional Méditerranée. En 1969, il participa au premier congrès de l’Union générale des ingénieurs et cadres (UGIC). En 1972, il fut élu délégué indiciel et secrétaire du groupe technique national Matériel, puis délégué au comité mixte Matériel. Il participa également à la commission du statut. De 1973 à 1979, il fut délégué catégoriel sur le réseau Sud-Est.
En 1975, il devint permanent à la Fédération CGT à l’Union fédérale des cadres et maîtrise (UFCM) comme secrétaire général adjoint. Il y fut chargé de la réforme des syndicats des Services centraux (transformation des syndicats de fonction en syndicats géographiques). En 1976, il fut membre du bureau de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens (UGICT-CGT) et de la commission exécutive de la Fédération jusqu’en 1982.
Trois ans plus tard, en 1979, il retourna, à sa demande et selon sa formule « à la production professionnelle » aux ateliers de Marseille-Prado tandis que, sur le plan syndical, il fut membre de la commission départementale UGICT. Il fut élu, en 1982, au comité central d’entreprise, à la commission Encadrement et technologies nouvelles. Enfin, en 1986, il devint secrétaire du comité d’entreprise régional de la région PACA, et fit partie du groupement national des cadres.
Il ne fut pas réélu au CER en 1989, suite à sa nomination au 3e collège. La même année, il fut désigné par la Fédération pour représenter le CCE au bureau de l’Association touristique des cheminots jusqu’en 2001. 1996 marqua la fin de ses mandats nationaux et l’année suivante, après sa retraite, il entra au bureau de l’Union régionale des retraités.
Sa conjointe fut également employée à la SNCF, au dépôt de Nice-Saint-Roch. Ils ont deux filles.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1703, notice CADORIN Roger par Pierre Vincent, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 19 mars 2012.

Par Pierre Vincent

SOURCES : La Tribune des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Notes de Jean-Pierre Bonnet. — Renseignements communiqués par Roger Cadorin.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable