Par Jean Puissant
Bruxelles (pr. Brabant, arr. Bruxelles ; aujourd’hui Région de Bruxelles-Capitale), 12 mai 1833 – Bruxelles, 23 février 1887. Ouvrier mécanicien, syndicaliste, considéré comme anarchiste.
Louis Coenraets qui habite au n°18, rue de l’Hôpital, aurait été un des fondateurs de l’Association des mécaniciens et métallurgistes de Bruxelles en 1869. Selon un rapport de police du 10 juin 1873, il participe le 8 juin, avec Désiré Brismée et Émile Flahaut et deux avocats, à un meeting « assez orageux » et des « délégués de plusieurs corps de métier, envoyés d’autres villes », de l’Association des charpentiers-menuisiers. Il cherche à les associer à la Fédération des métiers bruxellois, entreprise par l’Association internationale des travailleurs (AIT), dont l’Association des mécaniciens est un des fidèles soutiens (8 juin 1873).
Louis Conraets participe à des réunions au début du Cercle démocratique en août 1879, sans doute pour l’attirer dans la mouvance « révolutionnaire ». En 1886, il représente l’Association des mécaniciens et électriciens à l’enquête orale sur le travail.
Époux de Kempeneers Adolphine, une couturière, née à Schaerbeek (Bruxelles) en 1837, Louis Coenraets en a une fille. Considéré comme « anarchiste », il est inhumé civilement.
Un homonyme, bijoutier, est membre du comité de la Ligue ouvrière de Bruxelles, qui lance l’appel au Congrès ouvrier d’avril 1885 qui décide la création du Parti ouvrier belge (POB).
Par Jean Puissant
SOURCE : WOUTERS H., Documenten betreffende de geschiedenis der arbeidersbeweging ten tijde van den Ie Internationale, delen I, II, Leuven-Paris, 1970-1971 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 60).