ROLAND René, Guillaume

Fils d’un charpentier, René Roland, bachelier ès lettres à Bordeaux (Gironde) en 1911, après avoir échoué en 1920 et 1921, obtint le certificat d’aptitude à l’enseignement de l’espagnol dans les lycées et collèges en 1923.

René Roland, mobilisé du 16 août 1914 à octobre 1917, dans un régiment d’infanterie, il combattit sur le front de février à juillet 1915. Blessé en Argonne le 14 juillet 1915, il perdit la vision de l’œil droit. Après une longue convalescence, déclaré définitivement inapte à tout service au front, en mai 1916, il fut détaché comme inspecteur auxiliaire de la Sûreté générale au commissariat spécial de Bordeaux.

René Roland, répétiteur au collège de Libourne (Gironde) de janvier 1912 à décembre 1917, stagiaire puis titularisé le 26 février 1913, mis à la disposition de la Société française de bienfaisance et d’enseignement de Madrid, fut détaché comme répétiteur pour occuper un poste de professeur au collège français. Renommé, sur sa demande, après sa mobilisation, de janvier 1918 à juin 1925, au lycée français de Madrid, il fut, en 1925, détaché à nouveau pour une période de cinq ans, mais en 1928, désireux de rentrer en France, il sollicita un poste de censeur ou de professeur d’espagnol dans un lycée ou un collège. En 1928-1929, professeur délégué pour l’enseignement des lettres et de l’espagnol au collège de Castres (Tarn), délégué censeur au lycée d’Alès dont le proviseur était son beau-père, de 1929 à 1931, il fut titularisé au lycée de Châteauroux (Indre) de 1931 à 1937 puis de Tours (Indre-et-Loire) de 1937 à 1939. Sa blessure de la guerre l’obligeait à un séjour à Vittel (Vosges) chaque année au mois d’août, ce qui gênait le service de vacances ; de plus dix jours par mois, il recevait des soins l’empêchant de prendre son service tôt le matin.

En 1937-1938, René Roland demanda sa mutation pour un lycée de Bordeaux et, à la rentrée de 1939, fut nommé censeur directeur de l’annexe de Talence du lycée de Bordeaux puis en 1942 à celle de Longchamp. Dès 1942-1943, il demanda un lycée parisien et, en janvier 1947, fut nommé censeur-directeur du petit lycée Henri IV, qui venait d’être créé. Il y resta jusqu’à son départ en retraite à la fin de l’année scolaire 1956-1957.

Marié en septembre 1916 à Parempuyre, père d’un enfant, il divorça en 1928 et se remaria en juillet 1930 avec la fille du proviseur d’Alès. Le couple eut deux enfants.

Adhérant à l’Amicale des censeurs, René Roland fut ensuite le secrétaire administratif du Syndicat national des collèges et lycées de France (Fédération de l’Éducation nationale) de 1947 à 1952 et délégué de la régionale de Paris en 1955.