BOHN Frédéric

Par Pierre Schill, Léon Strauss

Né le 25 juin 1892 à Pisdorf (Basse-Alsace annexée, Alsace-Lorraine, aujourd’hui Bischtroff-sur-Sarre, Bas-Rhin), mort le 8 mars 1945 à Dachau (Allemagne) ; ouvrier ; cheminot ; syndicaliste CGT et communiste de Moselle.

Frédéric Bohn en famille en 1924.
Frédéric Bohn en famille en 1924.
Collection Viviane Osswald

Fils de Frédéric Bohn, serrurier puis cheminot [journalier suivant l’acte de naissance], et de Caroline née Stroh, Frédéric Bohn était issu d’une famille protestante d’Alsace bossue. Ouvrier au dépôt des machines de Sarreguemines (Moselle), il y présidait en 1934 le syndicat unitaire des cheminots, avant d’en devenir le vice-président en 1935. Après la réunification de la CGT, il était l’un des quatre dirigeants du syndicat de Sarreguemines de l’Union des syndicats CGT des cheminots d’Alsace et de Lorraine. Militant communiste, il fut en 1934 et en 1937 candidat aux élections cantonales dans le Bas-Rhin, à Drulingen puis à Sarre-Union.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Frédéric Bohn fit partie du groupe de résistance « Mario », le plus important du département de la Moselle, alors annexée à l’Allemagne. Ce groupe affilié au mouvement de résistance communiste Front national et aux FTPF, avait été mis sur pied, au cours de l’été 1941, par l’instituteur communiste messin Jean Burger, dont le pseudonyme de résistant était « Mario ». Arrêté en septembre 1944 avec quatorze de ses camarades de Sarreguemines, il fut emprisonné à Goldene Brem puis déporté à Dachau où il mourut du typhus avant la libération du camp.
Frédéric Bohn obtint à titre posthume le titre de déporté politique.
Marié le 22 octobre 1920 à Diedendorf (Bas-Rhin), avec Anne Graff, ils eurent deux enfants, Madeleine née en 1922 et Frédéric. Son fils, incorporé de force dans l’armée allemande, disparut en 1943.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17039, notice BOHN Frédéric par Pierre Schill, Léon Strauss, version mise en ligne le 14 janvier 2013, dernière modification le 14 janvier 2013.

Par Pierre Schill, Léon Strauss

Frédéric Bohn en famille en 1924.
Frédéric Bohn en famille en 1924.
Collection Viviane Osswald

SOURCES : Arch. Dép. Moselle, 310 M 95, 26 Z 15. — L’Humanité, (Metz), 30 septembre 1934. — L’Humanité d’Alsace, 7 mars 1946. — La Voix de la Moselle, 12 mars 1946. — Le Cheminot unifié, 15 mars 1946. — Léon Burger, Le groupe Mario, une page de la résistance lorraine, Metz, 1965. — Heimat unterm Hakenkreuz, 1953, p. 39. — François Goldschmitt, Alsaciens et Lorrains à Dachau, tome 5 : Les derniers jours de Dachau, Sarreguemines, Pierron, 1947, 79 p. — Renseignements fournis Daniel Gix et par Ralph Schmidt, son petit-fils. — État civil des communes de Bischtroff-sur-Sarre et Diedendorf.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable