BELPOMME Robert, Jean

Par René Crozet, Jacques Girault

Né le 15 juin 1912 à Paris (XIe arrondissement), mort le 5 décembre 1986 à La Verrière (Yvelines) ; instituteur ; militant syndical du SNI, militant laïque et associatif à Paris.

Fils d’un postier ambulant, Robert Belpomme reçut les premiers sacrements catholiques et effectua sa scolarité secondaire au cours complémentaire puis à l’École primaire supérieure Jean-Baptiste. Il entra à l’École normale d’instituteurs d’Auteuil en 1929. A sa sortie de l’École normale d’instituteurs de la Seine, il fut nommé instituteur en 1932 au Kremlin-Bicêtre (1932-1933), puis après son service militaire, à Paris (XIIIe) à partir de 1934. Il enseigna comme professeur de cours complémentaire (1938-1952), puis fut affecté dans une direction d’école primaire de garçons (1952-1954), puis d’un collège d’enseignement général (1954-1967). Marié religieusement en juillet 1939 à Tramayes (Saône-et-Loire) avec une directrice d’un établissement mutualiste, il eut trois fils qui furent seulement baptisés.

Membre du groupe des étudiants socialistes à l’École normale en 1930, puis du Parti socialiste SFIO (trésorier de la treizième section de Paris en 1935), Robert Belpomme, membre du Syndicat national des instituteurs, du bureau de la sous-section du XIIIe en 1935, fut candidat en dernière position sur la liste "de l’Unité et de la Paix", qui emporta 16 sièges sur 21, au conseil syndical de la section départementale à la fin de 1938. Gréviste le 30 novembre 1938, la sanction de huit jours de retenue de salaire fut cassée par le Conseil d’État en 1942. Mobilisé en 1939-1940, il fut fait prisonnier et s’évada. Par la suite, il garda le contact avec des responsables, tels René Bonissel.

Habitant dans le premier arrondissement, René Belpomme fut, en novembre 1946, candidat non élu sur la liste des grands électeurs présentée par le Parti socialiste SFIO. Resté membre du parti, il adhéra au Parti socialiste après le congrès d’Epinay. Peu après la guerre, il fut élu au Conseil départemental de l’enseignement primaire. Aux deuxièmes tours des élections, il n’hésitait pas à voter pour le candidat communiste mieux placé.

Franc-maçon (Grand Orient de France), Belpomme fut surtout un très actif militant mutualiste. Il participa à la création de la section de la Seine de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale en 1947. Membre de sa commission administrative et du bureau départemental de 1947 à 1957, il exerça la responsabilité de secrétaire général. Élu au Conseil d’administration national de la MGEN en 1949, il y siégea jusqu’en 1963 comme membre des commissions de Surveillance, des Travaux, des Sections locales et de la Garantie collective. Il fut "mis à la disposition" de la section de la Seine de la MGEN de 1947 à 1967, étant rattaché administrativement à des postes qu’il n’occupait pas. Il fut administrateur de la Caisse de prévoyance mutualiste de la Seine, de sa création jusqu’en 1953.

Dans les années 1950, Belpomme devint le trésorier de la Fédération de la Seine des œuvres laïques. Il présida l’Union de Paris des œuvres laïques rattachée à la Ligue française de l’Enseignement et d’Éducation populaire. Aussi devint-il administrateur de l’Agence Montpensier de voyages industriels et touristiques - Cotrel constituée en 1965, 12 rue Molière (1er). Cette société coopérative regroupait la maison des universitaires, l’association départementale MAAIF, le SNI, le Groupement central des fonctionnaires et avait comme activité l’organisation de voyages, de spectacles, la réservation de théâtre etc... Il était membre fondateur des Arts et la Vie, en février 1955, puis administrateur de cette association culturelle où se retrouvaient le Groupement central des fonctionnaires et coopérative de l’Éducation nationale, la MGEN, la FEN, Jeunesse au Plein Air, la fédération des conseils de parents d’élèves, qui fit partie plus tard du CCOMCEN. En 1974, il était le secrétaire de l’association Arts et Vie.

Belpomme, au milieu des années 1960, présidait l’association départementale des adhérents à la MAAIF de Paris. Il fut en outre administrateur national de la MAAIF devenue MAIF (1964 -1971). Dix ans plus tard, il était le président-directeur général de la société coopérative du Groupement central des fonctionnaires de la Région parisienne dont le siège était 52 rue d’Hauteville.

En outre, il présidait le Comité d’accueil des élèves des écoles publiques qui organisait des voyages de jeunes Français à l’étranger et recevait des groupes d’élèves étrangers en France.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170420, notice BELPOMME Robert, Jean par René Crozet, Jacques Girault, version mise en ligne le 5 février 2015, dernière modification le 10 septembre 2021.

Par René Crozet, Jacques Girault

SOURCES : Arch. APPO, B13, 43458 (dossier Bonissel). — Archives MGEN. — Renseignements fournis par l’intéressé et sa famille.

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