MASCLET François, Léon, Charles

Par Didier Bigorgne

Né le 11 juin 1895 à Montbrehain (Aisne), mort le 19 décembre 1954 à Mézières (Ardennes) ; marchand-forain ; combattant de la guerre 1914- 1918 ; militant communiste et de l’Association républicaine des anciens combattants ; conseiller municipal de Mézières (1945-1947).

Fils de Pierre Joseph Masclet, profession et domicile inconnus, et de Julia Vély, sans profession, François Masclet exerça le métier de marchand forain. Divorcée d’Olga Julie Leroux, il épousa Léa Augusta Nelly Munin, sans profession et mère d’une fille née en 1926, en secondes noces le 23 décembre 1930 à Charleville. Le couple eut trois enfants (deux garçons et une fille).
François Masclet fut un combattant de la guerre 1914-1918. Engagé volontaire au 5e régiment d’infanterie le 8 septembre 1914, puis au 91e régiment d’infanterie à partir du 23 décembre 1914, il fut porté disparu à Bolante le 7 septembre 1915. D’abord prisonnier à Thionville,puis en Allemagne il fut rapatrié comme grand blessé : mutilé d’un bras et d’un œil, handicapé par une grave blessure au bas-ventre et quantité d’éclats d’obus restés sur tout le corps. Reconnu mutilé à 100% le 14 septembre 1920 par la commission de réforme de Sedan, il déclara toucher une pension de 8000 francs, « il n’y a pas longtemps », lors du rassemblement du Comité antifasciste des Ardennes le 11 novembre 1934 à Charleville. François Masclet ajouta qu’il était titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1914- 1918 qu’ils ne portaient pas. Il regrettait qu’on lui refusât la Légion d’honneur, sous prétexte qu’il était « révolutionnaire ».

François Masclet militait à l’Association républicaine des anciens combattants et au Parti communiste. Avec les membres de la section de l’ARAC de Charleville, il prit la tête d’actions spectaculaires dans l’entre-deux-guerres. Le dimanche 9 octobre 1927, il perturba l’inauguration du monument aux morts de Mézières par le ministre des Travaux publics André Tardieu en criant « A bas la guerre » et en chantant « L’Internationale ». Le 11 novembre 1928, il déposa au monument aux morts de Charleville une couronne d’immortels avec un ruban noir portant l’inscription « Aux victimes du capitalisme ». Il se rendit ensuite au cimetière pour mettre une couronne identique dans le carré réservé aux tombes des soldats alliés.

Aux élections municipales du 13 mai 1945, François Masclet fut élu sur la liste d’union PCF-Parti socialiste SFIO à Mézières ; il fut conseiller municipal jusqu’au 19 octobre 1947. A ce nouveau scrutin, son épouse fut élue conseillère municipale de Mézières sur la liste du Parti communiste qui remporta six sièges ; elle siégea jusqu’au 26 avril 1953.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170441, notice MASCLET François, Léon, Charles par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 6 février 2015, dernière modification le 28 août 2019.

Par Didier Bigorgne

SOURCES : Arch. Dép. Ardennes, 1M 13 à 22 (Manifestations et activités communistes) ; 1M 38.5 (Fêtes du 11 Novembre, 1922-1945). — Liberté, 1945 à 1947. — Presse locale. — État civil de Montbrehain et de Charleville-Mézières.

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