ROSSIGNOL Eugène, Louis

Par Jacques Girault, Gilles Morin

Né le 22 août 1912 à Villerupt (Meurthe-et-Moselle), mort le 22 décembre 1980 à Épinal (Vosges) ; professeur ; militant de la FEN ; militant socialiste SFIO ; adjoint au maire d’Épinal.

Fils d’un ajusteur devenu commerçant à Nancy (Meurthe-et-Moselle) dans les années 1930, Eugène Rossignol, maître d’internat au collège de Neufchâteau (Vosges), se maria en juillet 1935 à Nancy avec la fille du principal du collège de Neufchâteau (Vosges). Le couple eut trois enfants.

Professeur certifié au lycée de garçons d’Epinal où il enseignait depuis 1937, Rossignol y demeurait. Secrétaire de la section socialiste SFIO, le 20 décembre 1945, dans une lettre à la direction du Parti, il rendait compte du mécontentement de ses camarades à propos de "l’attitude actuelle" du groupe parlementaire lors de la grève des fonctionnaires, vis-à-vis du cartel des fonctionnaires et de la réforme de l’enseignement. 

Rossignol figura pendant une dizaine d’années dans les instances fédérales sous différents titres. Délégué aux congrès nationaux de la SFIO de 1945 et 1947, il était secrétaire fédéral à la propagande en août 1947, secrétaire fédéral adjoint en 1949, à nouveau secrétaire fédéral à la propagande en mai 1953. En avril 1950, il était responsable de la laïcité et de l’enseignement.

A la fin de 1955, dans son rapport dans une instance fédérale sur les élections législatives du 2 janvier 1956, il donnait son accord pour que le secrétaire fédéral Maurice Poirot fasse liste commune avec les communistes et leur candidat “progressiste“ Robert Chambeiron. Mais la majorité des responsables socialistes en désaccord procédèrent à l’exclusion provisoire de Poirot qui fut le seul député "Front populaire" de France élu.

Candidat sur la liste “socialiste et d’action communale”, il fut élu conseiller municipal minoritaire (quatre sièges) d’Épinal en 1947 contre une liste RPF qui l’emporta. Réélu en 1953 et en 1959, quatrième adjoint au maire, délégué à l’éducation, après les élections de 1959 et de 1965 où il était candidat en cinquième position sur la liste “d’entente pour la continuité de l’action municipale”, il se présenta avec succès en quatrième position en mars 1971 sur la liste “Épinal progrès”, et fut à nouveau élu en 1977, adjoint délégué aux affaires scolaires. Lors d’une réunion exceptionnelle du conseil municipal, le 28 mars 1980, consacrée à la carte scolaire, aux ouvertures et fermetures de classes, dans son rapport, préparé en concertation avec les syndicats d’enseignants et les représentants de la Fédération des conseils de parents d’élèves, il critiqua globalement les normes ministérielles contraire à “un enseignement de plus en plus qualitative”.

Il fut candidat SFIO aux élections cantonales de 1949 à Fraize et 1958 à Épinal.

Militant du Syndicat national de l’enseignement secondaire, il était en 1949 membre suppléant de la commission administrative nationale du SNES pour la tendance “A". Militant de la Fédération de l’Éducation nationale, il fut le secrétaire général de la section départementale des Vosges de 1958 à 1962. Retraité, il était toujours syndiqué au SNES.

Le conseil municipal d’Épinal, le 12 septembre 1981, décida de donner le nom d’Eugène Rossignol à l’école maternelle de la zone d’aménagement concerté. Le maire, dans sa présentation, évoqua l’action de Rossignol “militant de l’école et de la laïcité”. Il fut, selon ce dernier le grand responsable des municipalités précédentes en matière de constructions scolaires, de création de colonies de vacances et de centres aérés.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170447, notice ROSSIGNOL Eugène, Louis par Jacques Girault, Gilles Morin, version mise en ligne le 6 février 2015, dernière modification le 29 mars 2021.

Par Jacques Girault, Gilles Morin

Eugène Rossignol
Eugène Rossignol
Communiqué par les Archives municipales d’Épinal.

Iconographie : Eugène Rossignol en 1980.

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/127/B, 281, 323. — Arch. Mun. Epinal (Laurence Gentil), 1 K 172, 245, 247. — OURS, fédération SFIO des Vosges. — Presse syndicale : L’université syndicaliste, L’enseignement public — Notes d’Alain Dalançon et de Gérard Rossignol, fils de l’intéressé.

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