ROQUET Marcel, Arthur, Charles

Par Jacques Girault, Gilles Morin

Né le 6 mai 1918 à Gonneville-sur-Merville (en-Auge, Calvados), décédé le 23 août 1972 à Bréville-les-Monts (Calvados) ; instituteur dans le Calvados ; militant socialiste, conseiller municipal de Caen.

Fils d’un charron et d’une couturière, Marcel Roquet entra à l’École normale d’instituteurs de Caen (Calvados) en 1936 et fut surveillant de dortoir en 1939-1940. Après son service militaire, il se maria en avril 1940 au Mesnil Mauger (Calvados) avec la fille d’instituteurs. Instituteur à Cully, il dirigea l’école primaire de garçons de Bretteville-l’Orgueilleuse de 1942 à 1948 où il fut conseiller municipal à la Libération. Avec son épouse, il hébergea Guy Julienne et son épouse dont l’école de Cheux avait été détruite lors du débarquement. Nommé en 1948 instituteur à l’école de la rue Bicoquet à Caen, puis en 1955, directeur-adjoint de l’école annexe, en 1959, il devint directeur de l’école d’application de Venoix à Caen, puis en 1969 directeur de l’ensemble du groupe scolaire.

Roquet divorça en 1947 et se remaria en août 1948 avec une institutrice, veuve de Jean Touzé, instituteur, résistant, déporté et décédé au camp du Struthof.

Militant du Syndicat national des instituteurs, partisan de la CGT-FO lors du débat de 1947-1948 en juin 1954, membre du conseil syndical de la section départementale du SNI, il signa la motion d’orientation des « amis de Force ouvrière » mise en débat pour le prochain congrès national du SNI. Quand il devint directeur d’école, il s’engagea dans le Syndicat national des directeurs et directrices des écoles publiques fondé en 1950 et devint le secrétaire adjoint de la section départementale. Le SND était autonome et rejoignit en octobre 1968 le Confédération autonome de l’Education nationale (CAEN) ; il revendiquait 3182 adhérents en 1969.

Militant socialiste SFIO, Marcel Roquet fut élu, le 2 juin 1949, secrétaire fédéral à l’éducation. Toujours secrétaire fédéral en 1964, il était en liaison avec le club qui soutenait les analyses de Gaston Defferre, “Horizon 80“. Il fut plusieurs fois candidat de principe aux élections cantonales, en 1955 à Aunay-sur-Odon, en 1958 à Villers-Bocage, en 1961 à Caen-Est, en 1964 à Troarn. Élu conseiller municipal de Caen en 1970 lors d’élections complémentaires alors que la municipalité était orientée à droite, il fit partie de huit commissions municipales. Il fit réélu conseiller municipal en mars 1971 inscrit sur la liste d’ « union pour l’expansion de Caen-capitale » conduite par Jean-Marie Girault, maire sortant. Il fit partie des commissions des finances et subventions, du développement urbain, des travaux et services publics, des relations avec les quartiers, de l’enseignement, des écoles, de la musique, des beaux-arts et du théâtre municipal, des affaires socio-éducatives, du personnel et du service social du personnel, des fêtes et cérémonies. Il représenta le conseil municipal au comité de la Caisse des écoles et à la commission administrative du centre hospitalier régional.

Marcel Roquet décéda, « victime d’une crise cardiaque, en regagnant sa voiture alors qu’il venait, accompagné de sa deuxième épouse, de passer un dimanche après midi à la plage » (Guy Julienne) alors qu’il séjournait dans sa maison de campagne. Ses obsèques se déroulèrent au cimetière de Gonneville-en-Auge.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170457, notice ROQUET Marcel, Arthur, Charles par Jacques Girault, Gilles Morin, version mise en ligne le 6 février 2015, dernière modification le 21 avril 2021.

Par Jacques Girault, Gilles Morin

SOURCES : Arch. Nat., F/1cII/319, 704 et 721. — Arch. P. Po., 77 W 4125. — Arch. mun. Caen (Jacqueline Dordron, Michel Lelan). — Arch. mun. Marseille, 100 II 341. — Arch. OURS, fédération du Calvados. — Presse syndicale. — Notes de Louis Botella et GuyJulienne.

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