ROUBY Guy, Albert

Par Gérard Boëldieu

Né le 18 avril 1940 au Mans (Sarthe) ; instituteur dans la Sarthe ; militant syndicaliste du SNI, SNI-PEGC, puis du SNUIPP ; militant communiste.

juin 1995 : départ en retraite.
juin 1995 : départ en retraite.
De gauche à droite : l’épouse de Guy Rouby, Guy Rouby, Michel Deschamps, secrétaire général de la FSU, Hubert Gauché, secrétaire départemental (Sarthe) de la FSU.

Fils d’employés dans une succursale d’une chaîne d’alimentation qui se séparèrent à la Libération, Guy Rouby entra à l’École normale d’instituteurs du Mans en 1957, onze ans après son frère aîné Christian Rouby. Un de ses premiers actes d’élève-maître fut de devenir pupille du Syndicat national des instituteurs, l’adhésion directe étant statutairement impossible aux normaliens. Adhérent de l’Union de la jeunesse républicaines de France depuis 1955, puis des Jeunesses communistes depuis 1956, il rejoignit le cercle des normaliens communistes où il milita activement contre la guerre d’Algérie, et dans le comité anti-fasciste. En 1959 il adhéra au PCF.

Le 28 juin 1962 au Mans, Guy Rouby épousa, mariage uniquement civil, Lucette Beucher, tout juste sortie de l’École normale d’institutrices du Mans, fille d’un petit cultivateur d’Yvré-le-Polin (Sarthe). Le couple, qui n’eut pas d’enfant, exerça en poste double à Saint-Mars-sous-Ballon (canton de Ballon) de juin 1962 à juin 1964, ensuite, et durablement, à Malicorne, chef-lieu de canton, lui comme instituteur-adjoint, elle, titulaire du CAPCEG, au collège Marcel-Pagnol de cette localité en tant que professeur de mathématiques. Sursitaire, Guy Rouby accomplit en 1966 ses quinze mois de service militaire dans la Sarthe : au camp d’Auvours pendant la durée des classes, ensuite au Mans, à la caserne Chanzy.

Guy Rouby adhéra au SNI dès ses débuts d’instituteur. Militant de la tendance “Unité et Action” minoritaire dans la Sarthe jusqu’en 1971, il assura successivement le secrétariat des sous-sections de Ballon et de Malicorne. À partir de 1970, il siégea à la Commission administrative paritaire départementale. En 1972, sa tendance étant devenue majoritaire dans la Sarthe, il entra au bureau de la section départementale du SNI-PEGC, chargé des secteurs “Jeunes” et “Vie de la section”. Le secrétaire général d’alors était son frère auquel il succéda en 1978, quand ce dernier fut élu au bureau national. Après la scission de la Fédération de l’Éducation nationale, en 1992, et jusqu’à sa retraite en 1995, Guy Rouby conserva cette responsabilité au SNUIPP, syndicat de la Fédération syndicale unitaire nettement majoritaire parmi des instituteurs et PEGC de la Sarthe. Cette fonction l’amena à participer aux réunions du conseil national de chacun de ses syndicats successifs. De même, sur le plan local, il fit partie des conseils d’administration de diverses associations telle la Mutuelle-Accidents-Élèves. De 1992 à 1995, il fut aussi trésorier départemental de la FSU.

Devenu permanent syndical une fois élu secrétaire général départemental, Guy Rouby ne put le rester après 1992, la décharge de service dont il bénéficiait au sein de la FEN étant revenue après la scission au nouveau Syndicat des enseignants, composante de l’UNSA-Éducation, héritière de la FEN. Après la rentrée scolaire de 1992, il enseigna au cours préparatoire de l’école du quartier de Gazonfier, au Mans, à laquelle il avait été administrativement rattaché en 1984. Il finit sa carrière comme titulaire-remplaçant à Loué. À la suite d’un accord avec le SNES et le SNEP, il conserva une journée de décharge hebdomadaire. De cette expérience, Guy Rouby tira quelques enseignements généraux relativement aux durées des permanences syndicales qui, souvent trop longues, tendent à éloigner leurs titulaires du “quotidien” de la profession et de ses difficultés : “Maintenant, je conseillerais d’éviter des coupures aussi longues” (Le Maine Libre, 28 avril 1993).

Lors de son départ en retraite et pour ses 38 ans de militantisme syndical, Guy Rouby reçut en juin 1995, en présence de Michel Deschamps, secrétaire général de la FSU, à l’occasion de l’inauguration des nouveaux locaux de la FSU, l’hommage public de ses camarades.

Membre de la Fédération générale des Retraités de la Fonction publique dès 1995, Guy Rouby siégea à sa commission exécutive sarthoise jusqu’en 2013, y exerçant les fonctions de responsable du bulletin puis de trésorier pendant dix ans à partir de 2003.

Au PCF, tout au plus un temps secrétaire de cellule, Guy Rouby n’exerça aucune responsabilité importante. Tête de liste à Malicorne lors des élections municipales de 1965, il ne fut pas élu. En 2010 il quitta le PCF pour rejoindre l’Association des communistes unitaires. Il fut adhérent de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE). En 2014 il adhérait au mouvement “Ensemble”, composante du Front de Gauche

En 1985, au retour d’un voyage à Cuba, il co-fonda le comité sarthois de l’association France-Amérique latine au comité directeur de laquelle il siégea de 1989 à 1992.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170461, notice ROUBY Guy, Albert par Gérard Boëldieu, version mise en ligne le 6 février 2015, dernière modification le 23 novembre 2018.

Par Gérard Boëldieu

juin 1995 : départ en retraite.
juin 1995 : départ en retraite.
De gauche à droite : l’épouse de Guy Rouby, Guy Rouby, Michel Deschamps, secrétaire général de la FSU, Hubert Gauché, secrétaire départemental (Sarthe) de la FSU.

SOURCES : Bulletin départemental (Sarthe) de l’Enseignement primaire. — L’Instituteur Syndicaliste, organe de la section sarthoise du SNI puis du SNI-PEGC. — Presse locale, particulièrement Le Maine Libre, 28 avril 1993 ; Ouest-France, 22 juin 1995 ; Le Maine Libre, 23 juin 1995 ; Ouest-France 7 juillet 1995. — Entretien avec l’intéressé le mardi 27 mai 2014. — Notes de Jacques Girault

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