TELL Jules

Fils de Tell Jules, peintre, et de Duhamel Jeanne, sans profession., Jules Tell, à l’issue d’études secondaires en Cours complémentaire, fut embauché aux Ponts et Chaussées et devint conducteur de chantier. Entré en Résistance en milieu rural, il rejoignit les FTPF et le Parti communiste en 1942, et participa à des opérations de sabotage.

À la Libération, il fut chargé de la propagande du Parti communiste dans les milieux paysans et reçut une formation en école centrale du Parti communiste. Toujours à bicyclette il milita plusieurs années dans les villages du sud du département.

En 1950, il épousa Marie Lorin dont il divorça en 1958. Ils eurent deux enfants.

Élu au comité de la fédération communiste du Pas-de-Calais, Jules Tell fut brusquement promu, au secrétariat fédéral en 1949, par Auguste Lecoeur puis rétrogradé (par le même dirigeant) en 1952 au comité fédéral suite à de mauvais résultats électoraux dans son secteur. Il est élu au bureau fédéral de 1954 à 1961 et seulement au comité fédéral à partir de 1961. En 1953, Jules Tell fut chargé de redresser la situation difficile de la section communiste de Sallaumines (Pas-de-Calais), ville minière de 11 000 habitants dirigée depuis avant guerre par le Parti communiste.

Il en fut élu maire de Sallaumines en 1953 et le resta jusqu’en 1988, sa succession étant depuis toujours assurée par un maire communiste. En 1966 il fut élu conseiller général du Pas-de-Calais dans le canton de Lens-Est et siége à ce poste jusqu’en 1988. Il appartint à la majorité socialiste communiste (qui dès 1970 dirige le département) tout en combattant, avec le groupe communiste, la politique de liquidation du bassin minier.
Il fut cofondateur et vice-président jusqu’en 1988 du district de Lens-Liévin créé en 1968.

Jules Tell fut candidat communiste à chaque élection législative de 1962 à 1981 dans la 13e circonscription du Pas-de-Calais (celle de Lens). En tête au premier tour en 1962 avec 35,7 % des exprimés il fut battu au second par le député maire socialiste de Lens. En 1981 il obtient 23,7 % et se désista, comme régulièrement, au profit du député maire socialiste de Lens,