VALY Eugène, Marie

Par Annie Pennetier, Sylvie Pepino

Né le 29 août 1898 à Pontivy (Morbihan), mort des suites de torture le 14 juin 1943 à l’Hôtel-Dieu (Paris IVe arr.) ; menuisier, porteur de journaux ; figurait comme fusillé sur une plaque des Messageries de presse, à Paris.

Fils de Émile Pierre Valy (reconnu par mariage en 1901) et de Marie Françoise Bélicard ménagère, Eugène Valy, emballeur, était domiciliée chez sa mère, veuve, 62 rue Crozatier Paris (XIIe arr.) quand il se maria le 24 novembre 1923 avec Emilienne Fontaine employée de magasin née à Paris (XVIIe arr.) le 19 juin 1905. Son témoin, Louis Bélicard était menuisier dans ce quartier du faubourg Saint-Antoine spécialisé dans la fabrication des meubles, lui-même est noté menuisier lors du recensement de 1936, quartier des Plantes à Paris, il était alors domicilié 14 rue des Patriarches, Paris (Ve arr.) avec Louise Joséphine Collo (née en 1895 à Lorient Morbihan), concierge.
Sa fiche de police du 27 novembre 1941 indique : « militant communiste notoire ex membre du 3e rayon de la Région Paris-ville, aurait censuré ses opinions mais se montrerait mesuré dans ses conversations par crainte d’être interné ; vit maritalement avec Collo Joséphine 14 rue des Patriarches Paris Ve. Visite D (domiciliaire) infructueuse ».
Eugène Valy fut torturé par les Brigades spéciales dans la Préfecture de Police à Paris (IVe arr.), 1 place du Parvis, et entra à l’Hôtel-Dieu, hôpital voisin le 5 juin 1943 où il décéda le 14 juin 1943 à 11 heures, de médrosterrite, dans la salle Saint-Côme . Le registre de l’hôpital indique domicilié 10 rue Gracieuse à Paris (Ve arr.) et époux de Joséphine Collo, mais l’acte d’état civil de sa femme n’indique pas de divorce mais un remariage en 1948 à Saint-Maur-des-Fossés (Seine, Val-de-Marne).

Une vingtaine de noms figurait sur la plaque commémorative dévoilée le 21 août 1946 sur la façade de l’immeuble des messageries de presse au 111 rue Réaumur 75002 Paris. Six sont dits fusillés, dont Eugène Valy, mort sous la torture.
Cette plaque ayant disparu , à l’initiative de l’Institut CGT de l’Histoire Sociale du Livre Parisien , le 28 mars 2019, au 111, rue de Réaumur, fut inaugurée une nouvelle plaque en hommage aux ouvriers résistants des messageries morts pour la France.

Voir liste des victimes des Messageries Hachette

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170689, notice VALY Eugène, Marie par Annie Pennetier, Sylvie Pepino, version mise en ligne le 16 février 2015, dernière modification le 8 mars 2021.

Par Annie Pennetier, Sylvie Pepino

SOURCES : Documents communiqués par Sylvie Pepino : état civil Pontivy, Archives de Paris acte de mariage n°2826 ; acte de décès transcription mairie du Ve arr. ; Recensement 1936 ; registre et répertoire de l’Hôtel-Dieu ; état civil de J. Collo et E. Fontaine. — Communiqué par Daniel Légerot. — HistoLivre, octobre 2019.

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