BOISSEAU Edmond

Par Jacques Blanchard

Né le 11 octobre 1889 à Azay-le-Brûlé (Deux-Sèvres), mort le 26 août 1973 à Niort (Deux-Sèvres) ; gantier, cheminot, comptable ; militant communiste.

Gantier puis cheminot, Edmond Boisseau, dès l’âge de dix-huit ans, avait adhéré au Parti socialiste SFIO ; au congrès constitutif de l’UD, tenu à Niort le 13 juillet 1913, il fut élu trésorier (voir Hordé*). Lors de la naissance de sa fille, Carmen, en janvier 1913, il se déclarait employé de commerce.Carmen Boisseau (1913-1993) qui devint une active dirigeante communiste, présente son père dans une autobiographie rédigée pour la commission des cadres comme « comptable par la suite petit industriel » et sa mère comme couturière. Elle précise : « Appartenant à une famille qui a deux de ses membres qui sont des adhérents de longue date du parti socialiste et qui, à la scission, adhérèrent au parti communiste, je fus logiquement amenée par éducation à adhérer ».

En effet, en 1920, partisan de la Troisième Internationale, Edmond Boisseau fut un des fondateurs du Parti communiste des Deux-Sèvres. En 1932, Edmond Boisseau était membre actif du Parti communiste à Niort (voir Lacroix R.*). En juin 1934, dans une réunion publique tenue à Niort et regroupant plusieurs organisations de gauche, il représentait le SRI (Secours rouge international). En 1936, il était avec Papot, le représentant du SOI (Secours ouvrier international) - voir Gout Auguste*. Cette même année, il se présenta aux élections législatives dans la 1re circonscription de Niort comme candidat communiste et recueillit 1 016 suffrages sur 14 094 exprimés ; respectant la discipline du Front populaire, il se désista au second tour pour le candidat socialiste Émile Bèche qui fut élu. La commission des cadres le qualifiait de « secrétaire régional » en 1937. En 1939, Boisseau était membre du secrétariat fédéral des Deux-Sèvres avec René Leroy, Marinette Delvaux, François Goutefangea...

Pendant la guerre de 1939-1945, il connut la prison à Tours puis les camps d’internement de Vaudeurs (Yonne), Voves (Eure-et-Loir) et Pithiviers (Loiret) où il fut le dirigeant communiste clandestin.

À la Libération, il fut nommé premier adjoint au maire de Niort, Émile Bèche.

Aux élections législatives de 1945, il se présenta sur une liste communiste avec René Leroy, François Goutefangea et Pierre Michaud. Leur liste obtint 20 578 suffrages sur 151 482 exprimés ; elle n’eut pas d’élus.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article17071, notice BOISSEAU Edmond par Jacques Blanchard, version mise en ligne le 20 octobre 2008, dernière modification le 29 mai 2020.

Par Jacques Blanchard

SOURCES : Arch. Nat. F7/13130, F7/13621. — Arch. Dép. Deux-Sèvres, 3 M 11/41 et 42 ; 4 M 11/3 ; 4 M 11/3 A ; 4 M 11/4 ; 4 M 13/4. — Enquêtes auprès de militants. — RGASPI, Moscou, 495 270 8653 et 495 270 3545, autobiographie de sa fille, Carmen Boisseau.

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