Par Jean Neuville
Âgé de 39 ans en 1853. Journalier, impliqué dans une coalition à Oignies-en-Thiérache (aujourd’hui commune de Viroinval, pr. Namur, arr. Philippeville) en mai 1853.
En mai 1853, des peleurs d’écorce d’Oignies cessent leur travail pour appuyer une demande d’augmentation de salaire, passant ainsi de deux francs à deux francs et vingt-cinq centimes par jour. Le marchand d’écorces, Jacques Mouchet, recrute alors des ouvriers « étrangers » d’Olloz et de Le Mesnil (aujourd’hui commune de Viroinval). Le 4 juin, ceux-ci sont, selon la note du commandent de la brigade de gendarmerie de Couvin du 13 juillet 1853 au juge de paix, « hués et qualifiés de cochons, de crève-la-faim, de lâches et de voleurs de pain des ouvriers d’Oignies » par plusieurs personnes dont Jean Février ou Fevry, dit Moreau.
Présenté par le commandant de police comme ayant la réputation d’être un mauvais sujet, Jean Fevry ou Février est interrogé le 30 juillet. Il nie l’accusation.
Le 12 janvier 1854, Jean Février ou Fevry est condamné, avec quatorze autres inculpés, par le tribunal correctionnel à une amende de seize francs pour injures, de onze francs pour tapage injurieux et nocturne et « au douzième des frais ».
Par Jean Neuville
SOURCE : BAYER-LOTHE J., Documents relatifs au mouvement ouvrier dans la province de Namur au XIXe siècle, IIe partie : 1849-1886, Louvain-Paris, 1969, p. 20-23 (Cahiers du Centre interuniversitaire d’histoire contemporaine, 57).