Par Jean Neuville
Antheit (aujourd’hui commune de Wanze, pr. Liège, arr. Huy), 8 mai 1845 – Antheit, 27 mars 1927. Ouvrier mineur puis maçon puis vendeur de journaux socialistes, libre penseur, compositeur.
Fils d’un mineur, Louis Fontaine descend dans la mine à l’âge de neuf ans (dit-on : l’âge légal est de dix ans !!). Il y perd un œil. Il travaille à la mine jusqu’à l’âge de quarante-cinq ans et reçoit une pension de onze francs des charbonnages du Horloz à Saint-Nicolas à Liège. Il entre alors comme maçon à Corphalie et perçoit un salaire journalier de un franc septante-cinq.
De 1894 à 1913, Louis Fontaine est vendeur de journaux uniquement socialistes car il refuse de vendre « les journaux bourgeois ». Il va les chercher à la gare de Huy et diffuse sur son chemin jusqu’à Antheit qu’il fournit alors. Son salaire journalier est alors d’un franc et quelques centimes.
Libre-penseur dès son plus jeune âge, Louis Fontaine compose « des chansons wallonnes anticléricales et démocratiques », notamment contre le tirage au sort. Il assure la partie récréative des conférences données dans les milieux socialistes hutois.
Louis Fontaine, dévoué, est de toutes les manifestations dans les environs de Huy, Vinalmont, Wanze, Villers le Bouillet.
Par Jean Neuville
SOURCE : DION R., Histoire du socialisme dans la région hutoise, Huy, 1930, p. 78-79.