HERVÉ Édouard, Simon, Joseph

Par Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly

Né le 23 mars 1908 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 30 décembre 1942 au camp militaire de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; chaudronnier ; responsable du Parti communiste clandestin ; membre de l’état-major du Front national et des FTPF.

Fils d’Édouard Hervé, manœuvre, et d’Yvonne Cadin, ouvrière aux Tabacs (cigarière), tous deux furent des communistes actifs dans l’aide aux républicains espagnols. Ils habitaient 2 rue du Dahomet à Nantes.
Édouard Hervé était ouvrier chaudronnier et travailla à la Compagnie européenne du gaz de Nantes où il créa la section CGT avec son jeune frère Raymond.

Marié et père d’un enfant, il était domicilié à Saint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Considéré comme le responsable de la branche militaire du Parti communiste clandestin, de l’Organisation spéciale (OS), membre de l’état-major FN-FTPF depuis janvier 1942, il arriva à Rennes en mai 1942 afin de réorganiser les groupes FTP de cheminots.
Il participa avec Maurice Fourrier à l’action menée au théâtre de Rennes, le 19 avril 1942, lors d’une réunion du Parti populaire français (PPF) présidée par son responsable national, Jacques Doriot. Il fut l’organisateur d’attentats contre les Allemands et contre les structures de la collaboration comme la Légion des volontaires français (LVF) le 4 juin 1942. Il encadra le vol de 60 kg d’explosifs aux carrières de Saint-Pierre-de-Plesguen (Ille-et-Vilaine).
Arrêté le 3 août 1942 à Rennes par la Sipo-SD, Édouard Hervé fut incarcéré à la prison Saint-Hélier puis à la prison Jacques-Cartier de Rennes où il retrouva plusieurs dizaines de militants arrêtés à la suite d’une grande opération de répression menée par les services spéciaux allemands. Lors d’un procès commencé le 15 décembre, il fut condamné à mort le 22 décembre par le tribunal allemand FK 748 de Rennes pour « actes de franc-tireur ». Selon certaines sources, il aurait tenté une évasion entre son procès et son exécution.
Édouard Hervé a été fusillé quelques jours plus tard le 30 décembre 1942 à 10 h 18 avec vingt-quatre autres camarades.
Son frère Raymond, condamné à mort dans le cadre du « Procès des 42 » a été fusillé à Nantes le 29 janvier 1943.
À la Libération, le 25 janvier 1945, des obsèques officielles eurent lieu au palais de justice de Rennes.
En février 2018, leurs noms ont été donnés à une allée du quartier du Bêle.

Il obtint la mention Mort pour la France.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170800, notice HERVÉ Édouard, Simon, Joseph par Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly, version mise en ligne le 19 février 2015, dernière modification le 19 janvier 2019.

Par Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly

SOURCES : Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 167J13, 134W19, 1045W50. – DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – Jean Rolland, Mon combat pour la liberté, Éd. Le Baobab, 2013. – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), op. cit.

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