BABLET André, Ambroise

Par Claude Pennetier, Dominique Tantin, Bernard Pommaret, Jean-Paul Bedoin

Né le 31 août 1912 à Limoges (Haute-Vienne), exécuté sommairement le 26 mars 1944 à Brantôme (Dordogne) ; ouvrier métallurgiste ; résistant du Mouvement de Libération nationale (MLN).

Marié, André Babalet était domicilié 9 bis rue de la Roche à Limoges. Il était mutilé de guerre 1939-1940 et titulaire de la Croix de guerre avec étoile de vermeil. Il travaillait à l’usine Deris de Limoges où il diffusait des tracts et des journaux et organisait des sabotages sous les ordres de Georges Puharre (Géo le Parisien) et de Jean Gagnant chef départemental du MLN.
Il fut arrêté à son domicile le 6 ou le 7 mars 1944, selon les sources, et emprisonné à Limoges. Suite à l’exécution de trois officiers allemands, vingt-cinq détenus de la prison de Limoges, résistants et pour certains juifs, furent pris comme otages et emmenés à Brantôme (Dordogne), dont Bablet. Les Allemands saisirent aussi sur les lieux un domestique de ferme. C’est donc vingt-six personnes qui furent exécutées le 26 mars 1944 dans une ancienne carrière désaffectée des environs de Brantôme, au lieu-dit Besse des Courrières.
Ils furent exécutés par un détachement de la brigade nord-africaine placé sous le commandement d’Alex Villaplane et intégré à la Hilfspolizei, rattachée à la division Brehmer (325e division de sécurité). Le peloton d’exécution pourrait avoir été commandé par August Meier, lieutenant-colonel SS, Kommandeur de la Sipo SD de Limoges.
Son corps fut transféré et inhumé, le 29 septembre 1944, à Limoges, au cimetière de Louyat, comme d’autres fusillés de Brantôme (Georges Dumas, Domnolet Lafarge, Martial Pradet et Paul Roiffé notamment).


Son épouse, Elsa, née Wilmann le 23 octobre 1912 à Maizières-lès-Metz (Moselle) et arrêtée le même jour, fit partie du convoi de 417 femmes, parti de la Gare de l’Est le 18 avril 1944 et arrivé à Ravensbrück le 22 où elle reçut le matricule n°35168. Elsa et ses camarades furent transférées le 4 juin 1944 dans la région des Sudètes annexée par l’Allemagne nazie, au Kommando d’Holleischen qui dépendait du camp de concentration de Flossenbürg où les déportées furent contraintes au travail forcé dans une usine d’armement (munitions Skoda). Elle fut libérée le 5 mai 1945 par des partisans tchèques et polonais.


voir Site de massacre : Brantôme (Dordogne), 26 et 27 mars 1944

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170822, notice BABLET André, Ambroise par Claude Pennetier, Dominique Tantin, Bernard Pommaret, Jean-Paul Bedoin, version mise en ligne le 21 février 2015, dernière modification le 21 janvier 2022.

Par Claude Pennetier, Dominique Tantin, Bernard Pommaret, Jean-Paul Bedoin

SOURCES : Archives Municipales de Limoges 4 H 142. — ADIRP 87. — Dossier CVR 87 (carte refusée).ODAC 87 — ADHV 47J3. — SHD GR 16 P 25626. — Site Internet résistance francaise. — Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, la traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p.109,399.

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