LÉGEROT Daniel, Gérard

Par Isabelle Antonutti

Né le 28 septembre 1944 à Essonnes, aujourd’hui Corbeil-Essonnes (Seine-et-Oise, Essonne), mort le 13 novembre 2021 à Corbeil-Essonnes ; photograveur couleur à l’imprimerie Cino Del Duca (1959-1983) ; syndicaliste CGT, permanent au SGL (Syndicat général du Livre parisien‐CGT, pour le secteur Labeur) en 1983, secrétaire général pour la région Ile de France de la FILPAC en 1990, secrétaire général du SGL, puis du SGLCE de 1994 à 2000, formateur syndical, secrétaire général du SGL, puis du SGLCE de 1994 à 2000, président de l’Institut CGT d’histoire sociale du livre parisien (2006-2020) ; militant communiste du Val-de-Marne.

Daniel Légerot est le fils de René Légerot, tourneur-outilleur et d’Émilienne, teinturière-apprêteuse. Il est le troisième garçon de la fratrie. Après le BEPC, il entra à l’INIAG (Institut national des industries et arts graphiques) où il obtint un CAP de photographe en héliogravure. Le 29 septembre 1959, il commença son apprentissage à l’imprimerie Cino Del Duca de Maisons-Alfort (Seine, Val-de-Marne). Sa carrière se poursuivit dans cette entreprise où il exerça les fonctions de photographe couleur. Il adhéra au Syndicat général du Livre parisien‐CGT (SGL) en 1962, puis au PCF en mars 1963. En 1964, il fut appelé à l’armée et effectua son service militaire à Briançon dans l’Infanterie alpine.

Daniel Légerot se maria le 11 février 1967 avec Lisbeth Qvist Jessen, danoise, secrétaire de direction à la SNECMA. Ils eurent deux enfants, Rémi (ingénieur) et Marc (fonctionnaire des PTT).

Daniel Légerot poursuivit dans l’action syndicale tout au long de sa vie. Il fut marqué par la Guerre d’Algérie au cours de laquelle ses deux frères furent appelés. Contraint d’arrêter ses études pour des raisons financières, il s’investit dans les luttes pour la justice sociale.

Daniel Légerot devint secrétaire du Comité d’entreprise en 1967 puis du Comité central des imprimeries Del Duca (Blois, Maisons-Alfort et quotidien Paris-Jour). À partir de 1971, il coordonna aussi les organisations syndicales des imprimeries en Italie et à Biarritz et de la fabrique d’encres Mondialchrome ainsi que des Éditions mondiales. Il anima l’association Télé-liberté en 1968. Cette même année, il devint membre du comité de section du PCF de Maisons-Alfort, puis du secrétariat et ensuite du comité fédéral du Val-de-Marne. Son épouse était aussi militante. Elle fut conseillère municipale communiste à Villabé (Essonne) entre 1983 et 1989 où le couple avait déménagé.

À partir de 1983, Daniel Légerot fut permanent du SGL, pour le secteur Labeur.
Il assura le secrétariat pour le labeur, à partir de 1986, puis il fut secrétaire général
permanent au SGL pour le secteur Labeur. Il devint secrétaire général du syndicat pour le Labeur en 1986 en remplacement de Claude Folliot. Depuis 1979 et la retraire du secrétaire général, Roger Bureau, le syndicat n’avait pu se mettre d’accord sur un successeur. Il y avait deux secrétaires généraux, Roger Langry pour la Presse, et Claude Folliot puis Daniel Légerot pour le Labeur. A l’automne 1993, éclate une grave crise au sein du secteur presse qui désavoue son secrétaire. Daniel Légerot accepta de devenir secrétaire du comité intersyndical de la presse qui regroupait en plus du SGL, la Chambre Syndicale Typographique Parisienne et le syndicat des correcteurs. A l’issue d’un congrès du syndicat, en janvier 1994, il fut mis fin au secrétariat à deux têtes et Daniel fut désigné secrétaire général. en 1994. Parallèlement, il fut membre du Comité fédéral de la FILPAC, puis de son bureau national, secrétaire général de la Région Île de France de la Filpac-CGT. De juin 1988 à décembre 1989, il fut administrateur de HEI, l’imprimerie Cino del Duca reprise sous forme de SAPO par son personnel en lutte pour son maintien en activité. En 1990, il assura les fonctions de secrétaire général de la FILPAC pour la région Ile-de-France. Élu secrétaire général du SGL en 1996, il devint secrétaire général du Comité intersyndical du Livre parisien (CILP). Il était intervenant en formation syndicale pour l’industrie graphique et le mouvement interprofessionnel. Il s’intéressa aux questions internationales et anima donc ce secteur à la FILPAC où il accompagna de nombreuses délégations. Il fut amené à effectuer des missions de formation au Vietnam, en Roumanie, en Tunisie ou en Mauritanie.

En 2000, après quarante années d’activités syndicales, dont quasiment vingt ans à temps plein, il cessa ses permanences au SGLCE, il abandonna aussi ses responsabilités politiques au PCF de Maisons-Alfort pour s’en tenir à une action au plan local à Villabé. Il adhéra à la section unitaire des retraités du Livre (SURL). Il participa à la création de l’Institut CGT d’Histoire sociale du Livre (IHS-CGT) parisien en 2006 et en devint le président jusqu’en 2020 (Marc Norguez lui succéda en mars 2020). Il est membre du Conseil d’administration de l’IHS-CGT national depuis 2007 et du bureau depuis 2013 et rédacteur en chef d’ HistoLivre.

Parallèlement à cette vie syndicale et politique intense, Daniel Légerot pratiquait le chant choral, il était un amateur d’opéra, de musique, de cinéma, de littérature et il prenait parfois le temps de faire quelques voyages d’agrément.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170851, notice LÉGEROT Daniel, Gérard par Isabelle Antonutti, version mise en ligne le 6 mars 2015, dernière modification le 29 mars 2022.

Par Isabelle Antonutti

SOURCES : Renseignements fournis par Daniel Légerot (questionnaire). — Journal Le livre parisien. — Les bulletins du syndicat rendant compte des congrès de celui-ci : collection du Livre parisien. — Notes de Marc Norguez.

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