BASTIAN René, Auguste, Camille

Fils d’un couple de journaliers Charles et Julie, née Ruelle, René Bastian fut incorporé le 10 mai 1924 au 4ème Régiment d’infanterie, cadet de cinq enfants, il fut libéré par anticipation le 29 avril 1925. Il demeurait chez sa mère qui était veuve au 14 rue Rébeval à Paris XIXe arr. Il exerçait la profession de polisseur sur métaux à la maison Renard 32 rue du Plateau dans le même arrondissement.
Il adhéra à la Jeunesse communiste, devint membre du 1er rayon de la 4ème Entente, fut secrétaire du Club athlétique sportif du XIXe arr., affilié à la section française de l’Internationale Sportive Rouge. Il assistait aux réunions organisées par le Parti communiste, était inscrit sur les listes électorales.
Il fit une demande de passeport pour se rendre en Union Soviétique pour assister aux fêtes du Xe anniversaire de la Révolution d’Octobre, la direction de la Sûreté générale en fut informée. René Bastian figura sur une note des Renseignements généraux en compagnie d’autres invités aux festivités : les avocats Jacques Sadoul et Robert Foissin, Alexandre Antonini, conseiller communiste de Clichy-la-Garenne et Fernand Roussel.
À son retour, René Bastian en rendit compte au cours d’une goguette à Paris, à l’issue d’une rencontre de football entre l’Égalitaire du XIXe arr. et le club de Reims sanctionné par un match nul, au cours d’un dîner René Bastian « donna ses impressions sur son voyage en URSS et démolit les calomnies déversées sur la première république ouvrière » (l’Humanité du 28 décembre 1927).
René Bastian épousa le 26 avril 1930 Renée Chenin en mairie du XXe arrondissement. Le couple eu trois enfants. Ils partirent vivre dans l’Allier au moment de la retraite. Renée son épouse y mourut le 4 octobre 1981 et René Bastian le 1er mars 1990. Sa fille Claudine témoigne qu’il fut un « militant communiste jusqu’à son dernier souffle. »