GASSMANN Jean-Paul, René
Par Isabelle Antonutti
Né le 19 août 1939 à Sélestat (Bas-Rhin), mort le 2 février 1997 à Paris (IVe). Conducteur en héliogravure, il travaille à l’imprimerie Del Duca à Maisons-Alfort en 1962. En 1963, il adhère à la CGT, au Syndicat général du Livre parisien. Il prend rapidement des responsabilités syndicales en tant que délégué du personnel, puis délégué syndical. Il adhère au Parti communiste français. En 1966, devient secrétaire de la section Hélio du SGL. Il est membre du Comité exécutif de la FFTL, du bureau et du CEN de la FILPAC jusqu’en 1994.
Jean-Paul Gassmann est le fils d’Auguste Gassmann, imprimeur à l’imprimerie Alsacia, et de Thérèse Kugler, femme de ménage et mère au foyer. Le couple eut cinq enfants. Son père est enrôlé de force dans l’armée nazie et sa mère décède, laissant les cinq enfants isolés et placés précocement devant les responsabilités du monde des adultes.
A 14 ans, Jean-Paul entre à la Société alsacienne d’aluminium, dans l’atelier d’impression hélio d’emballage. Il est appelé pour un service militaire de vingt-quatre mois qu’il passe en Algérie.
Il entre à l’imprimerie Del Duca à Maisons-Alfort en 1962 au service des essences, puis il deviendra receveur et enfin premier conducteur en héliogravure.
Il adhère à la CGT, au Syndicat général du Livre parisien en 1963 et prend rapidement des responsabilités syndicales. Il devient délégué de son atelier, puis délégué du personnel et délégué syndical.
Il épouse Odette Morin le 26 septembre 1964 à Alfortville (Seine, Val-de-Marne). Il s’investit dans l’action politique et il rejoint les rangs du Parti communiste français.
Il poursuit son activité syndicale en devenant secrétaire de la section héliogravure dès 1966. Il est membre du Comité exécutif de la FFTL, du bureau et du CEN de la FILPAC jusqu’en 1994. Au congrès d’Evian, il décide de remettre son mandat pour permettre à de jeunes militants d’accéder à ces fonctions. Il connait des périodes de chômage, où il se consacre au renforcement syndical et à l’organisation des salariés privés d’emploi. Il n’aura cesse de contribuer à trouver des solutions pour les chômeurs.Au niveau associatif, il est président de son Association de locataire et il mène une bataille contre les surloyers.
Il décède le 2 février 1997.
Par Isabelle Antonutti
SOURCE : Légerot, Daniel, Portrait de militant, Jean-Paul Gassmann In HistoLivre, bulletin de l’Institut CGT d’Histoire sociale du Livre parisien, mai 2010, N°3.