BOISSON Louis, Urbain, Damien

Issu d’une famille paysanne, boursier, titulaire du certificat d’études primaires et du BEPC en 1924, syndiqué depuis 1925 au syndicat des agents des PTT, affilé à la Fédération Postale confédérée, Louis Boisson avait adhéré à la SFIO en 1929 à Lyon.

Contrôleur des PTT à Rouen Recette principale au début des années 1930, il devint receveur au Tréport après 1935, abandonnant des vœux de mutation plusieurs fois réitérés pour le sud-est de la France (Alès, Nîmes, Marseille, Cannes, Nice, etc.). Il s’y fixa définitivement. Avant guerre, il anima la section du canton d’Eu du syndicat des agents. Il représenta sa section syndicale d’une vingtaine de syndiqués, au congrès de l’Union locale réunifiée, le 27 mars 1938, à Blangy-sur-Bresle.

Militant à Libération-Nord sous la direction de Brutelle et Leprêtre, il fut désigné maire du Tréport en septembre 1944, puis élu régulièrement à partir de 1945 et jusqu’en 1977. Il fut élu à la direction de la Fédération des élus municipaux et cantonaux socialistes en août 1945. Louis Boisson avait auparavant été élu conseiller général SFIO d’Eu en 1945 et garda ce siège jusqu’en 1982. En 1976, il se représenta au conseil général comme « Réformateur ». Il ne figurait déjà plus sur les listes socialistes en 1975. Réélu divers gauche en 1976, il rallia la majorité présidentielle. Vice-président du conseil général en 1955-1959, occupant toujours cette fonction en 1967, il dut demander un détachement aux PTT pour pouvoir exercer ses fonctions de maire et conseiller général.

Déjà candidat SFIO aux législatives de 1945, juin 1946 et janvier 1956, Louis Boisson fut élu député le 25 novembre 1962. Arrivé en tête des candidats de gauche au premier tour (8 800 suffrages contre 8 393 au communiste Léon Roge), il l’emporta au second tour contre Louis Delaporte (18 841 voix contre 18 434). Il siégea à la commission de la production et des échanges et intervint sur les questions touristiques qui concernaient particulièrement son arrondissement. Au renouvellement de 1967, il fut devancé par le communiste Léon Rogé (13 443 voix contre 12 787) et se désista pour ce dernier qui fut battu au second tour. Il fut à nouveau candidat en 1968, il distança cette fois le communiste Rogé mais fut battu au second tour par Raymond Offoy. En 1973, il fut candidat réformateur obtenant 11 025 voix sur 50 085 suffrages exprimés et 60 130 inscrits.

En 1976, il se représenta au conseil général comme « Réformateur ». Il ne figurait déjà plus sur les listes socialistes en 1975. Il était délégué cantonal de l’Éducation nationale en 1962.