ROUSSIE Claude, Jean

Par Jacques Girault

Né le 26 mars 1939 à Sarlat-la-Caneda (Dordogne) ; professeur ; militant du SNES ; militant du PCF dans les Pyrénées-Atlantiques, adjoint au maire de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques).

Photo dans les années 1970.
Photo dans les années 1970.

Fils d’un serrurier, père d’une famille nombreuse, secrétaire puis trésorier de la section communiste de Sarlat, résistant, Claude Roussie, seulement baptisé, passa sa jeunesse à Sarlat, fréquenta le cours complémentaire Jules Ferry, puis le collège La Boétie. Bachelier en 1957, il commença à préparer une licence de mathématiques à la faculté des Sciences de Bordeaux tout en étant maître d’externat au lycée Bertrand de Born à Périgueux (Dordogne), puis maître d’internat au collège La Boétie à Sarlat. Il entra en dernière année de l’Ecole normale d’instituteurs de Périgueux (1960-1961). Nommé en 1961-1962 sur un poste des œuvres post et périscolaires à Sarlat, il fut détaché l’année suivante à la Fédération des œuvres laïques (UFOLEIS) pour animer le cinéma. Deux ans plus tard, détaché au centre de formation des maîtres de collèges d’enseignement général de Bordeaux, il fut reçu aux IPES (mathématiques) en 1965. Il se maria uniquement civilement en août 1965 avec Jacqueline Eprinchard, élève-professeur aux IPES (mathématiques), fille d’une institutrice communiste, conseillère municipale de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime). Ils eurent deux enfants.

Claude Roussie fit partie de l’Union des étudiants communistes à Bordeaux (1957-1959) puis adhéra au Parti communiste français en 1963 à Périgueux. Avec son épouse, ils militèrent à Talence pendant leurs études d’élèves-professeurs à la Faculté des Sciences de Bordeaux. Il fut membre du bureau de la section communiste de Talence de 1965 à 1969.

Membres du Syndicat national de l’enseignement secondaire pendant toutes leurs carrières, ils furent nommés professeurs certifiés au lycée de Mourenx. Plus tard, il fit des interventions pédagogiques dans l’Institut universitaire de formation des maîtres de l’académie de Bordeaux.

Claude Roussie, quant à lui, fit partie du bureau de la section départementale (S2) du SNES de 1972 à 2002 et de la commission pédagogique de la CA de la section académique (S3) de Bordeaux.

Secrétaire de la section communiste de Mourenx (1970-1975), Claude Roussie entra au comité de la fédération du PCF en 1971 et y demeura jusqu’en 1996. Il exerça notamment la responsabilité de secrétaire départemental des élus communistes et républicains de 1977 à 1989. Interrogé sur son attitude vis-à-vis de la politique du PCF, il indiquait « Je n’ai participé à aucune des contestations internes organisées au sein du PCF, mais j’ai toujours exprimé au sein de ses organismes les réserves que je pouvais avoir. Réserves qui ont grandi lors de la “période Robert Hue“. J’ai le sentiment que par glissements progressifs la politique du PCF dérive peu à peu vers un opportunisme de mauvais aloi. Je n’ai à aucun moment quitté le PCF, mais je dis souvent aux camarades que je ne suis pas sûr que si j’avais vingt ans aujourd’hui, j’adhérerais au Parti Communiste. »

Claude Roussie fut candidat aux élections municipales de Mourenx en 1971 sur la liste de rassemblement conduite par le communiste Albert Lacu Puyou. De 1977 à 1995, élu, il fut adjoint au maire communiste de Mourenx André Cazétien, chargé des finances et du personnel, des finances (1983-1989), des travaux (1989-1995). En outre, il était le secrétaire du groupe des élus communistes et républicains (1977-1983),

Candidat communiste au Conseil général dans le canton de Sauveterre-de-Béarn, il obtint 99 voix (troisième position). Il fut à nouveau candidat dans le canton de Monein en 1998. Il fut le suppléant du candidat communiste Michel Martin aux élections législatives de 1973 dans la deuxième circonscription (Oloron-Orthez).

Parallèlement, Claude Roussie participa aux activités au sein de mouvements laïques (Ligue de l’Enseignement, Œuvre éducative et laïque de montagne, Fédération sportive et gymnique du Travail). Ayant obtenu le diplôme d’initiateur de montagne et d’alpinisme au sein de la FSGT, il encadra des camps d’adolescents, puis anima le club Montagne de la Maison de la Jeunesse et de la Culture de Mourenx puis, à partir de 1997, la section Montagne du foyer rural de Monein où, retraité, en 1999, avec son épouse, il habitait.

Toujours membres du SNES à la retraite, son épouse et lui signèrent la pétition lancée par l’Union des familles laïque en 2008, « Non aux suppressions de postes. Pour une école publique digne de ce nom ». Militant du Mouvement de la Paix depuis 1965, secrétaire départemental du Mouvement, il faisait partie en 2013 du collectif « Solidaires contre université de défense » à l’initiative du comité 64 du Mouvement de la Paix et du collectif « Faire vivre le PCF ».

Il s’occupait de la mise en valeur touristique des Pyrénées et organisait des randonnées pédestres dans la région qu’il présentait dans des guides sur Internet. De plus il animait un blog http://perso.orange.fr/claude.roussie.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article170887, notice ROUSSIE Claude, Jean par Jacques Girault, version mise en ligne le 24 février 2015, dernière modification le 26 avril 2022.

Par Jacques Girault

Photo dans les années 1970.
Photo dans les années 1970.
Roussie prend la parole dans une réunion (années 1970-1980)
Roussie prend la parole dans une réunion (années 1970-1980)
Roussie dans un rassemblement (les mains dans ses poches au premier rang)
Roussie dans un rassemblement (les mains dans ses poches au premier rang)
Photo dans les années 1990.
Photo dans les années 1990.

SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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