Par Jacques Girault
Né le 14 mars 1934 à Nîmes (Gard), mort le 11 avril 2013 à Nîmes ; instituteur dans le Gard ; militant communiste.
Fils d’un cheminot, militant communiste, résistant, Jeany Rousson, élève du cours complémentaire de Mont Duplan à Nîmes, entra à l’École normale d’instituteurs de Nîmes en 1951. Il enseigna à Mus en 1955, à Aigues-Vives, à Uchaud. Nommé à l’école de la Cigale à Nîmes, il devint directeur de l’école Jean Jaurès jusqu’à sa retraite en 1994.
Pendant son service militaire dans l’armée de l’Air pendant la guerre d’Algérie (1959-1961), il diffusa les idées communistes. Il fut envoyé à la base de Solenzara (Corse) pour l’éloigner de la révolte des soldats du contingent contre le putsch d’Alger.
Membre du Syndicat national des instituteurs(FEN) depuis 1954, il adhéra au SNUipp (FSU) en 1994.
Il se maria en septembre 1956 avec Monique Grzyb, née le 2 février 1934 à Nîmes, une mécanographe, qui devint membre du Parti communiste français en 1959, fille d’un Polonais, installé en France depuis 1919, monteur en chauffage central marié à une ouvrière temporaire française.
Le couple eut une fille et divorça en 1979. Elle fut élue conseillère municipale sur la liste « d’Union des forces démographiques ». Membre de la commission des travaux publics, elle fut réélue en 1971 et en 1977. Elle ne se représenta pas en 1983.
Jeany Rousson adhéra au PCF en octobre 1957 puis aux Jeunesses communistes en février 1958. À la fin des années 1960, secrétaire de sa cellule, il était secrétaire de la section communiste de Vergèze. Du 30 juin au 27 juillet 1963, il participa à l’école centrale du PCF. En 1964, il suivit le stage pour les instituteurs communistes organisé par le PCF. Devenu secrétaire de la section communiste de Nîmes Ouest, il entra au comité de la fédération du PCF en 1964. Il signa dans le numéro anniversaire de La Marseillaise de la première année de la municipalité à direction communiste un long article sur l’action municipale en matière de logement. Renouvelé régulièrement, en 1971 il fut chargé de suivre le travail en direction des enseignants. En 1974, il demanda son retrait du comité fédéral. Il quitta le PCF en 1981.
Jeany Rousson fut joueur, puis membre d’un club de basket-ball à Nîmes.
Directeur d’école retraité, il représentait la Fédération générale des retraités en 2003 au Comité départemental des retraités et personnes âgées. Il signa entre autres la pétition parue dans l’Humanité favorable à l’organisation d’un référendum pour un nouveau traité européen en 2012 ou des appels parus sur Internet « Garder le franc » (2001), « A gauche maintenant », « Non à l’intervention française en Lybie » ou à l’initiative de l’Union des familles laïques en 2008 « Non aux suppressions de postes. Pour une école publique digne de ce nom ».
Rousson fut incinéré.
Par Jacques Girault
SOURCES : Archives du comité national du PCF. — Divers sites Internet. — Notes transmises par Monique Grzyb.