ROUZIER Jean, Victor

Jean Rouzier participa très jeune à la résistance à l’ennemi.

Fils de François Rouzier, menuisier, et de Maria Mamy, cultivatrice, Jean Rouzier s’était marié le 16 décembre 1944 à Malemort -sur-Corrèze (Corrèze) avec Simonne Ranaudie.

Agent puis contrôleur divisionnaire aux PTT, il figura parmi les fondateurs, le 7 février 1948 à Tulle, de l’Union départementale FO de la Corrèze. Il fut également le premier secrétaire général de la section départementale de la Fédération syndicaliste des travailleurs des PTT FO.

S’il ne fut pas le premier secrétaire général de son UD, il remplaça rapidement Joseph Bourg dans cette fonction. Lors du congrès constitutif de la Confédération FO en avril 1948, Jean Rouzier fut le seul représentant à Paris de son UD. Il fut alors mandaté par les syndicats de cheminots, de la Coiffure, du Trésor public, des Contributions directes, de l’Enregistrement, des métaux et des PTT.

En 1950, Georges Alba, des employés municipaux de Brive-la-Gaillarde, devint secrétaire général de cette UD. Jean Rouzier, tout en continuant à avoir de nombreuses et importantes responsabilités au sein de celle-ci, assuma parallèlement les fonctions de secrétaire général des sections départementale (Corrèze) et régionale (Limousin) de sa fédération.

Il joua un très grand rôle lors de la grève des services au cours de l’été 1953.

Il représenta son UD lors de la réunion de novembre 1954 du comité confédéral national FO, le "parlement" de cette organisation syndicale. Il siégea dans les instances nationales de sa fédération.

Il fut mandaté par celle-ci pour la représenter lors de la réunion de mai 1960 du CCN FO.

Il fut élu secrétaire général adjoint de celle-ci en décembre 1966. Il abandonna cette fonction à la suite de son élection, en mars 1969, au bureau confédéral. Jean Rouzier conserva son mandat de secrétaire fédéral et prit en charge les affaires internationales.

Il était secrétaire confédéral de mars 1969 à novembre 1984. Au cours de ce long mandat, il eut en charge différents secteurs : presse syndicale, emploi, politique régionale européenne, affaires européennes et internationales...

Jean Rouzier fut le rapporteur du projet de résolution générale lors des congrès confédéraux de 1963 et de 1966. Si pour celui de 1963, il n’y eut pas de propositions alternatives, ce ne fut pas le cas en 1966. Les congressistes eurent à choisir entre trois propositions : celle présentée par Jean Rouzier, au nom du bureau confédéral et de la majorité confédérale, celle défendue par le cheminot Camille Pallordet, au nom de plusieurs courants au sein de FO (anarcho-syndicaliste, anarchiste et trotskiste) et, enfin, celle de Gérard Langlet, d’EDF, qualifiée de "socialiste" par les tenants des autres motions. Maurice Labi appuya celle de Gérard Langlet.

Le vote par mandat donna les résultats suivants : motion Rouzier : 10.675 voix ; motion Pallordet : 1.601 voix ; motion Langlet : 1.292 voix et il y eut 409 abstentions.

Jean Rouzier fut nommé, au titre de FO, au Conseil économique et social français. Puis, il devint membre du Conseil économique et social européen à Bruxelles, probablement à partir de 1972. Il y siégea jusqu’en septembre 1986.

Durant sa retraite à Brive-la-Gaillarde, toujours très actif, il se mit au service de l’UD de la Corrèze et il assuma pendant quelques années la présidence de la caisse primaire d’assurance maladie corrézienne.

A la suite du décès de son épouse, il se retira dans la maison de retraite de Varetz où il décéda.

Ses obsèques eurent lieu le samedi 4 mai 2013 à Brive-la-Gaillarde, en présence du maire de la commune et de nombreuses personnalités. Il fut inhumé au cimetière Thiers à Brive-la-Gaillarde.