Par Daniel Grason
Né le 29 décembre 1900 à Thury arrondissement d’Auxerre (Yonne), exécuté le 20 août 1944 par les Allemands dans une douve du fort de Vincennes (Seine, Val-de-Marne) ; gardien de la paix, FFI.
Fils d’Antoine Chartier, cocher, et d’Octavie Lenoir, modiste, Henri Chartier commença sa scolarité à l’âge de cinq ans à l’école de Thury. Il obtint son CEP à l’âge de 14 ans, exerça le métier de cultivateur jusqu’à son départ au service militaire le 15 mars 1920. Il fut affecté au 79ème Régiment d’infanterie à Toul (Meurthe-et-Moselle), neuf mois plus tard il était affecté au 17ème Régiment de Tirailleurs Algériens à Beyrouth alors en Syrie sous mandat français. Le 7 janvier 1922 il rentra en France, fut démobilisé comme caporal le 23 janvier à Châlons-sur-Saône (Saône-et-Loire).
Il fit une demande pour entrer à la Compagnie des chemins de fer du Paris-Lyon-Marseille (PLM). En attente d’une réponse il travailla la terre chez un cultivateur. Le 24 juillet 1922, il entra à la Compagnie du PLM attaché aux gares de Bercy à Paris XIIe arr. et de Conflans-Sainte-Honorine (Seine-et-Oise, Yvelines). Il demeurait 80 rue Daumesnil XIIe arr., démissionna de son poste de travail le 5 novembre de la même année, reprit sa profession de cultivateur à Thury.
Il postula pour entrer à la Préfecture de police, en novembre 1922 il reçut une réponse positive, fut affecté comme gardien de la paix au commissariat du XIe arr. de Paris. Il épousa Thérèse Pin le 7 avril 1923 à Thury, le couple demeura 235 rue de Bercy dans le XIIe arr., eut deux enfants.
Le 20 août 1944 il se rendit pour prendre son poste, fut arrêté vers 6 heures 45 du matin par des soldats allemands à l’angle de la rue de Lyon et de l’avenue Ledru-Rollin, XIIe arr. Fait prisonnier il fut exécuté le 22 août dans une douve du fort de Vincennes. Son inhumation eut lieu au cimetière de Vincennes à Fontenay-sous-Bois. Sa veuve reconnut son corps lors de l’exhumation le 22 septembre 1944. Henri Chartier déclaré « Victime du devoir », fut homologué FFI, interné résistant (DIR) et décoré de la Médaille de la résistance par décret du 29 novembre 1958, parution au JO le 6 décembre 1958.
Le nom d’Henri Chartier figure sur les stèles et plaques commémoratives de Vincennes, du XIe arr. « Aux policiers du XIe arr. morts pour la France pendant la Libération de Paris », sur la liste des Morts pour la Libération de Paris au Musée de la Police, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, Ve arr. et sur le monument aux morts de Thury.
Par Daniel Grason
SOURCES : Arch. PPo. KC 8. – Bureau Résistance : GR 16 P 122305. – Christian Chevandier, Été 44. L’insurrection des policiers de Paris, Éd. Vendémiaire, 2014. – Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — État civil.