ROYNETTE Jacques

Par Jacques Girault

Né le 13 mai 1936 à Saint-Germain-sur-Morin (Seine-et-Marne) ; professeur en Seine-et-Marne puis préfet ; militant socialiste ; maire de Vert-Saint-Denis, conseiller général.

Fils d’un couple d’instituteurs dont son père Charles Roynette devint responsable du Syndicat national des instituteurs en Seine-et-Marne, Jacques Roynette, élève du lycée Charlemagne à Paris puis de l’Ecole normale d’instituteurs de Melun (Seine-et-Marne), devint instituteur-secrétaire de mairie à Saint-Jean-Les-Deux-Jumeaux de 1957 à 1959. Après son service militaire (1959-1961), professeur d’enseignement général au collège de Dammarie-les-Lys jusqu’en 1971, il fut directeur adjoint des collèges d’Épinay-sous-Sénart (1971-1972), à Vaux-le-Pénil (1972-1981) puis de Moissy-Cramayel (1981-1982).

Il se maria en septembre 1957 à Melun (Seine-et-Marne) avec une étudiante devenue institutrice et psychologue. Le père de son épouse était « Mort pour la France » lors de l’attaque allemande de juin 1940. Sa mère était rédactrice juridique à la Sécurité sociale à Nemours puis à Melun. Le couple eut deux enfants.

Membre des Jeunesses socialistes SFIO de 1955 à 1959, puis du Parti socialiste unifié depuis sa création de 1959, il entra au bureau de la fédération PSU de Seine-et-Marne comme responsable de la formation, de la propagande, du journal fédéral, Combat socialiste, des jeunes et devint membre du Comité politique national du PSU de 1962 à 1965. Il fut par la suite secrétaire général de la fédération de Seine-et-Marne de la Fédération de la Gauche démocrate et socialiste de 1966 à 1972 puis membre de la direction fédérale du Parti socialiste au milieu des années 1970.

Jacques Roynette fut le candidat du PSU aux élections législatives dans la première circonscription de Melun en 1962 (2 937 voix sur 68 553 inscrits, désistement pour le candidat communiste), candidat de la FGDS en 1967 (10 642 voix sur 78 438 inscrits, désistement pour le candidat communiste qui ne recueillit pas toutes ses voix) et en 1968 (8 839 voix sur 79 161 inscrits).

Il devint maire de Vert-Saint-Denis en 1971 et le demeura jusqu’en 1983. Elu conseiller général du canton du Mée puis du canton de Savigny-le-Temple en 1976, il ne se représenta pas en raison de son appartenance au corps préfectoral. Il présida le Conseil général de 1979 à 1982 et dirigea de 1980 à 1982 la Société pour l’équipement de la Seine-et-Marne.

Après la victoire de la gauche en 1981, Jacques Roynette fut nommé Haut-commissaire de la République en Nouvelle Calédonie le 22 octobre 1982. Ne parvenant pas à rétablir le calme pour appliquer le nouveau statut de septembre 1984, il fut rappelé le 1er décembre 1984. Il donna sa version de son expérience plus tard dans un ouvrage Le Piège calédonien, titre à « double sens, le "piège" étant à la fois celui dans lequel s’était enfermé le gouvernement et celui dans lequel je suis tombé  »

Il continua dans la carrière préfectorale comme préfet des Côtes-d’Armor (1985-1986). Préfet hors cadre dès le début de la cohabitation en 1986, il retrouva les fonctions préfectorales en Vendée (1989-1991) puis dans le Gard (1991-1993).

Jacques Roynette demanda une retraite anticipée en 1998, « bénéficiant "à ma demande" d’un "congé spécial", faculté qui était offerte alors de prendre une retraite anticipée, en l’occurrence pour des raisons politiques. Je n’ai pris ensuite aucune activité professionnelle. » Continuant à soutenir les candidats socialistes lors des élections, il céda à sa passion « pour la navigation à voile côtière et hauturière ».

Il vécut alors à Conques-sur-Orbiel (Aude) puis à Pornic (Loire-Atlantique).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article171216, notice ROYNETTE Jacques par Jacques Girault, version mise en ligne le 3 mars 2015, dernière modification le 22 décembre 2018.

Par Jacques Girault

ŒUVRE : Le Piège calédonien, Paris, L’Harmattan, 2009.

SOURCES : Arch. Nat, 581AP/136/489. — Fondation Jean Jaurès, 12 EF 77. — Divers sites Internet. — Renseignements fournis par l’intéressé.

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