RUDENT Charles, Léon, Eugène

Par Jacques Girault

Né le 1er juillet 1907 à Orchies (Nord), mort le 29 décembre 1973 à Parly (Yonne) ; instituteur ; militant du SNI, engagé dans la pédagogie et les combats laïques ; conseiller municipal de Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

Fils d’un ouvrier faïencier, Charles Rudent, aîné d’une famille de six enfants, entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Douai (Nord) en 1922. Instituteur à l’école d’application de Douai, il se maria en août 1933 à Paris (XVIIIe arr.) avec une sténodactylo née en Seine-et-Oise.

Il dirigea l’école annexe de l’Ecole normale d’instituteurs de Paris (Auteuil), rue de la Guadeloupe dans le XVIIIe arrondissement de 1946 à 1955. Il était actif dans les œuvres laïques de la Seine (patronages, caisse des écoles, cantines scolaires, associations sportives, classes pour les handicapés moteurs et caractériels, associations de parents d’élèves). Secrétaire général du Cartel d’action laïque dans le XVIIIe arrondissement, il organisa, à la fin des années 1940, des actions communes pour la défense de l’école laïque pour les élections de la Caisse des écoles, la préparation des États généraux de la France laïque, la célébration du 70e anniversaire de l’école laïque.

Charles Rudent signait régulièrement, à partir de l’année 1946-1947, des articles dans les pages pédagogiques de L’École libératrice qui souvent étaient inspirés par des recherches en pédagogie. Ces articles portaient surtout sur les disciplines scientifiques et l’arithmétique. Il signa, entre autres, chez SUDEL, maison d’éditions du SNI, entre 1947 et 1952, une collection de manuels scolaires, avec Albert Anneveux et Eugène Grandperrin, sous un titre général « Les hommes et ses activités », dont un manuel d’arithmétique pour la classe de fins d’études chez Sudel, L’homme. Ses activités. Calcul et géométrie, puis un autre, en 1951, avec Maurice Weber L’arithmétique du cours élémentaire. Compter et mesurer, calculer, dessiner. Plus tard, en 1956, il participa toujours chez Sudel à deux manuels pour classes de fins d’études, l’un pour les classes rurales, l’autre pour les classes urbaines, Sciences appliquées et travaux pratiques, avec Henri Baissas, Roger Bauduin, Gilberte Blancher et René Sauger

Charles Rudent devint en 1955-1956 directeur de l’école professionnelle Henri Colin du quartier des Grésillons à Gennevilliers. Cette école municipale (32 classes primaires, de CEI et de CET) devait répondre aux « besoins de la formation professionnelle courte et de la prolongation de la scolarité ». Elle était aussi dénommée “collège d’enseignement industriel“, ou “centre d’apprentissage“, ou “école pratique et technique“. Il la dirigea jusqu’à sa retraite à la fin de l’année scolaire 1966-1967.

Président du Comité gennevillois d’action laïque, il fut au cœur des actions contre la loi Debré (1959), pour l’organisation de matinées d’études, de colloques, d’expositions de travaux d‘élèves et de fêtes laïques (1965, 1967).

Conseiller municipal en 1959, membre des commissions des écoles et des colonies de vacances, des sports et du conseil d’administration de la Caisse des écoles, il fut réélu, le 14 mars 1965, conseiller municipal de Gennevilliers, sur une « liste d’union démocratique présentée par le Parti communiste français soutenue par le Parti socialiste SFIO ». Il était membre des commissions des écoles, des colonies de vacances, du patronage, de la jeunesse des sports, des affaires culturelles. En outre, il fut désigné comme membre titulaire de la commission communale des impôts directs et de la commission locale professionnelle d’enseignement technique. Il fut en outre élu pour représenter la ville au comité de jumelage et au CA de la Caisse des écoles.

En novembre 1967, il quitta Gennevilliers pour aller vivre à Parly (Yonne). Délégué départemental de l’Éducation nationale, il géra la cantine scolaire du village.

En mars 1974, Jeanne Duguet signa une notice nécrologique dans SNI 92, bulletin de la section départementale départementale, sous le titre « L’école laïque a perdu un de ses défenseurs ».

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Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article171235, notice RUDENT Charles, Léon, Eugène par Jacques Girault, version mise en ligne le 4 mars 2015, dernière modification le 28 mars 2022.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. mun. Gennevilliers (Jacqueline Lemen). — L’École libératrice. — Section SNUipp-FSU 92. — Notes de Charles Rudent, son fils, et de Pierre Appy.

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